Je ne suis pas encore très au fait du test ERA mais je vais essayer de te répondre. Je le tenterai après cette FIV. Je n'ai pas encore bien compris pourquoi il pourrait être fait dès le cycle suivant la FIV, alors que pour un transfert IVI préfère laisser passer un cycle avant celui du transfert. Je vais essayer d'en savoir plus demain.tisane a écrit : ↑26 févr. 2019 à 16:00 Sinon une petite question me taraude au sujet du test Era dont ils parlent tant chez ivi...
Peut-être que Coccinella saura : le test il montre quoi en général ? Quand il y a un décalage de fenêtre d implantation, c'est plutôt avant ou après fenêtre normale, ou justement il y a pas de règle ? Et du coup avec ce test on implante un j5 à j6 ou à j4 ???!!!
La fille qui se prend la tête.
Voilà en tous les cas ce que j'en sais. Ce test est en fait commercialisé par la société Igenomix, basée à Valencia en Espagne. Voici le lien vers leur brochure détaillée en anglais: https://www.igenomix.com/hubfs/Spain/ER ... 8_alta.pdf
Toutes les cliniques de FIVs leur envoient les biopsies pour ce test. Ce sont aussi eux d'ailleurs qui font l'analyse chromosomique des embryons (le fameux PGS ou PGT-A pour détecter des aneuploïdies). C'est une boîte experte dans les analyses de séquence à haut débit que ce soit de l'ADN ou de l'ARN (la version exprimée de l'ADN). Pour le test ERA, il s'agit d'une analyse du transcriptome, c'est à dire de l'expression des gènes, pour identifier ceux actifs versus ceux inactifs dans l'endomètre. En réalité, ils n'étudient pas l'expression de tous les gènes mais d'un panel de 248 gènes. Leurs publications scientifiques datent un peu et portent pour l'instant sur une petite cohorte de femmes, mais leur grosse étude clinique sur une cohorte beaucoup plus importante s'est achevée à l'automne et une nouvelle publication ne devrait plus tarder et ils commencent à communiquer en congrès. Selon Igenomix, 30% des femmes auraient une fenêtre d'implantation déplacée, cela peut être plus tôt ou plus tard. Dans 90% des cas, le test indiquerait une bonne réceptivité ou une pré-receptivité de 24h. Dans 10% des cas, il indiquerait une pré-receptivité de 24h ou une post-receptivité de 24 à 48h. Si le test indique une pré-receptivité au moment de la biopsie, cela indique que la réceptivité n'est pas encore optimale et le transfert a effectivement lieu 24 à 48h plus tard. Si c'est juste 24h plus tard ils ne demandent pas de refaire le test ERA. Au delà ils redemandent de le faire. A l'inverse, si le test ERA indique une postreceptivité de l'endomètre, le transfert devrait avoir lieu 24h à 48h plus tôt. Dans cette configuration, je crois qu'ils font systématiquement refaire un test ERA le jour théorique recommandé du transfert.
Alors pour répondre enfin à ta question, dans tous les cas, ils implantent bien un J5. Le décalage a lieu pour la femme dans le démarrage du traitement par la progesterone qui peut commencer 2 jours plus tôt ou 2 jours plus tard que prévu. Au final, tout est question d'imprégnation hormonale pour préparer l'endomètre.
Ma gynécologue en France pense qu'on n'a pas forcément besoin de ce test pour connaitre la bonne phase d'implantation notamment, si j'ai bien retenu ce qu'elle m'a dit, si on dose la progesterone car son dosage et la fenêtre d'implantation seraient très corrélés. Mais elle n'est pas opposée à ce que j'essaye car pour l'instant cette corrélation n'est pas publiée. Elle pense qu'IVI me demanderait de le faire si je passais au don après un éventuel nouvel échec d'embryon euploïde avec mes ovocytes. Alors on préfère tester pour ne rien regretter avec mes ovocytes.