Notre fils a décidé de nous rejoindre le 10 avril dernier. 41+5, veille du déclenchement, il m'a rendue heureuse en montrant qu'il souhaitait venir de lui-même! La journée était belle, et tout s'était bien déroulé jusqu'à présent, avec une grossesse de rêve, y compris sur les derniers monitoring réguliers (le terme étant légèrement dépassé). Je ne pouvais que vivre un accouchement de rêve ! (ah-ah).
Nous étions heureux et confiants et je croyais encore que j'allais pouvoir avoir mon accouchement physiologique pour sortir (enfin) de la médicalisation. Je croyais encore que cet évènement allait pouvoir me guérir de ma peur de l'hôpital depuis la maladie en 2019. (re ah-ah).
Et puis au monitoring de contrôle d'arrivée, si tout partait bien, il nous a fait une petite frayeur avec une chute du rythme cardiaque sur une contraction. Au final rien de grave, il est tout de suite reparti (et ne le fera plus jusqu'à la fin), mais du coup, adieu l'accouchement physiologique. (Quand je pense que si nous n'avions pas monitoré à ce moment précis, nous ne nous serions douté de rien jusqu'à la fin ! L'issue aurait pu être toute autre...). On m'a donc passée en monitoring constant d'office, avec péridurale bien chargée dans l'hypothèse où il recommencerait et où je devrais passer au bloc en urgence. Je suis donc restée 7h allongée sur un seul côté sans bouger parce que c'était mieux pour le bébé, perfusée de partout. Je peux vous dire que malgré mes grands projets de "nature", je n'ai pas rechigné une seule fois, ni contesté la moindre décision de médicalisation. On a tout fait sans tarder, et comme on nous a dit.
Le travail se faisait du coup très lentement (forcément, immobile et anesthésiée), aidé avec de l'ocytocine de synthèse pour accélérer le travail compte tenu du contexte (encore des hormones, je vous jure !). Et là, incroyable : en fin de journée, en même pas 30 min, je suis passée d'un col pas encore effacé, à une dilatation complète: le bébé arrivait, et vite ! (trop vite). Il est descendu d'un coup et je l'ai accouché en 4 min montre en main. Plus rapide qu'une césarienne code rouge: nous n'aurions pas pu faire plus vite.
Sauf que ça a été tellement rapide que le petit n'a pas supporté, d'autant qu'on a découvert que bien qu'à terme prolongé, il était en fait tout petit (pas en retard, mais petit - 2,8 kg - car je suis moi-même un très petit format, il faut le dire, et tout le sucre que j'ai mangé en fin de grossesse ne l'avait pas fait grossir plus que ce que mon corps pouvait faire sortir). Et les petits bébés sont plus fragiles sur des accouchements sportifs. Du coup, pendant la descente et la sortie, il a fait une bradychardie (c'est pour ça qu'on voulait qu'il sorte très vite: je peux vous dire que j'ai sorti tous mes organes en poussant) : et lorsqu'il est né, il a dû être réanimé.
Et c'est là que je remercie ma gynéco de PMA de m'avoir engueulée de m'être inscrite dans une maternité de niveau 1 et de m'avoir enjoint de changer pour une maternité de niveau 3 "parce qu'on ne sait jamais".
Les équipes ont été remarquables: notre fils a pu être réanimé très rapidement. Ce qu'il a vécu a été très dur et a laissé des sequelles: il a dû passer 12 jours en réa dont 3 jours en hypothermie en étant sédaté pour le préserver et préserver ses organes et son cerveau. Ces procédures d'un autre monde n'auraient pas pu être mises en place aussi rapidement et efficacement dans un hôpital "classique" avec des équipes moins entraînées sur cette réa très particulière.
Aujourd'hui, notre fils est enfin sorti de réa: il a un coeur qui bat plein pot et il respire tout seul. Alors oui, nous ne savons pas de quoi l'avenir sera fait ; il eu des sequelles et il sera suivi médicalement. Son futur sera sans doute moins rose que ce qu'il était parti pour avoir en ce matin du 10 avril. Mais comme je le disais, notre petit bélier a déjà déjoué les pronostiques plus d'une fois.
Nous venons de vivre 12 jours d'enfer, sans savoir si nous allions rentrer avec un enfant, avec des médecins qui étaient très inquiets mais qui ont fait du travail remarquable et qui nous disaient bien que tant qu'il était là, même s'il était médicalisé, il fallait y croire.
Nous l'avons fait.
Oui, nous avons eu beaucoup de chance dans notre malchance: ces accidents sont très rares heureusement ; les issues heureuses lorsque cela arrive sont très rares aussi et nous savons à quel point nous pouvons être reconnaissants.
Notre fils est un combattant, il est né le 10 avril 2024, et il rentrera à la maison.
J'espère que tu viendras nous en racontant quelques instants.
J'espère que tu viendras nous en racontant quelques instants.
2013 
PACS 2018
34 ans AMH basse (0.28 en 2020 - 0.72 en 2021) + mutation Facteur V de Leiden + obésité (en 3 ans -28kg - imc passé de 45.4 à 33.7 
)
37 ans et OATS sévère
essai bébé 1 depuis juin 2018
- 0 
- refus 
de 2.8 mm et petit
qui bat
je suis sûr que ça va être un pur moment d'émotion
on a fait le déclenchement avec ovitrelle seulement 
Je ne sais pas pourquoi je n’utilise pas le decapeptyl alors que j’ai du aller en récupérer en pharmacie. J’ai passé une horrible nuit et ça continue, j’ai une envie de vomir 
!! Je n’ai jamais eu ça. Je demanderai demain si c’est un effets secondaires ou si c’est autre chose…
