Isolement

[Sjenana]

Bonjour,

Moi c’est Sarah, bientôt 32, essaie bébé depuis 2018 jusqu’à fin 2019 avec mon premier compagnon puis depuis 2021 avec mon mari.

Nous étions en région lyonnaise, pour diverses raisons, nous sommes partis vivre aux îles marquises.
Peu après nous avons fait un bilan d’infertilité qui me retrouvait une AMH basse (0.8). Nous allions entrer en fiv à Auckland quand j’ai appris ma grossesse en novembre 2022. Le cauchemar a fait que c’était une GEU et qu’il a fallu outre le methotrexate 3 operations pour réussir à extraire l’embryon avec mon ovaire gauche dans la foulée.
Résultat des courses il me reste 1 ovaire, une amh à 0.4 et un gouffre qui ne fait que s’amplifier .

La plupart des mes amies sont soit enceinte, soit ne sachant pas quoi dire de ma situation ont pris leur distance.
Je ne supporte plus les conversations avec mes amies enceintes ou tout tourne autour de leur grossesse, futur bébé.
Ça a entrainé un isolement majeur…

L’accompagnement psy est tres difficile, je vis sur une île isolée à 1500km de Tahiti avec un décalage horaire de 11h30 avec la France… il n’y a pas de psy sur l’île et le faire en visio est impossible avec un psy de Tahiti et tres difficile d’organisation avec un psy de France (deja essayé à plusieurs reprises).

Alors je me sens seule, mon mari tient à rester ici, sauf que je passe toutes mes journées chez moi à tourner en rond. Il faut savoir que sur les 3 opérations ils ont fait 1 laparo qui m’a laissé de grosses séquelles pendant un temps. Et la je souffre d’une douleur en fausse iliaque depuis 1 mois qui serait un hydrosalpinx sur ma seule trompe restante…

[Migi]

Bonjour,

Moi c’est Sarah, bientôt 32, essaie bébé depuis 2018 jusqu’à fin 2019 avec mon premier compagnon puis depuis 2021 avec mon mari.

Nous étions en région lyonnaise, pour diverses raisons, nous sommes partis vivre aux îles marquises.
Peu après nous avons fait un bilan d’infertilité qui me retrouvait une AMH basse (0.8). Nous allions entrer en fiv à Auckland quand j’ai appris ma grossesse en novembre 2022. Le cauchemar a fait que c’était une GEU et qu’il a fallu outre le methotrexate 3 operations pour réussir à extraire l’embryon avec mon ovaire gauche dans la foulée.
Résultat des courses il me reste 1 ovaire, une amh à 0.4 et un gouffre qui ne fait que s’amplifier .

La plupart des mes amies sont soit enceinte, soit ne sachant pas quoi dire de ma situation ont pris leur distance.
Je ne supporte plus les conversations avec mes amies enceintes ou tout tourne autour de leur grossesse, futur bébé.
Ça a entrainé un isolement majeur…

L’accompagnement psy est tres difficile, je vis sur une île isolée à 1500km de Tahiti avec un décalage horaire de 11h30 avec la France… il n’y a pas de psy sur l’île et le faire en visio est impossible avec un psy de Tahiti et tres difficile d’organisation avec un psy de France (deja essayé à plusieurs reprises).

Alors je me sens seule, mon mari tient à rester ici, sauf que je passe toutes mes journées chez moi à tourner en rond. Il faut savoir que sur les 3 opérations ils ont fait 1 laparo qui m’a laissé de grosses séquelles pendant un temps. Et la je souffre d’une douleur en fausse iliaque depuis 1 mois qui serait un hydrosalpinx sur ma seule trompe restante…

Bonjour Sarah,
Ça me fait de la peine de lire tes mots. Nous n’avons pas le même parcours, mais crois-moi, je te comprends.
Hormis de tes amis, as-tu quelqu’un d’autres dans ton entourage pour en parler? As-tu essayé d’écrire ? Personnellement ça m’aide énormément plus que mon entourage avec qui j’ai pris des distances (pas du tout bienveillant).
Courage à toi.

[Sjenana]

Bonjour,

Moi c’est Sarah, bientôt 32, essaie bébé depuis 2018 jusqu’à fin 2019 avec mon premier compagnon puis depuis 2021 avec mon mari.

Nous étions en région lyonnaise, pour diverses raisons, nous sommes partis vivre aux îles marquises.
Peu après nous avons fait un bilan d’infertilité qui me retrouvait une AMH basse (0.8). Nous allions entrer en fiv à Auckland quand j’ai appris ma grossesse en novembre 2022. Le cauchemar a fait que c’était une GEU et qu’il a fallu outre le methotrexate 3 operations pour réussir à extraire l’embryon avec mon ovaire gauche dans la foulée.
Résultat des courses il me reste 1 ovaire, une amh à 0.4 et un gouffre qui ne fait que s’amplifier .

La plupart des mes amies sont soit enceinte, soit ne sachant pas quoi dire de ma situation ont pris leur distance.
Je ne supporte plus les conversations avec mes amies enceintes ou tout tourne autour de leur grossesse, futur bébé.
Ça a entrainé un isolement majeur…

L’accompagnement psy est tres difficile, je vis sur une île isolée à 1500km de Tahiti avec un décalage horaire de 11h30 avec la France… il n’y a pas de psy sur l’île et le faire en visio est impossible avec un psy de Tahiti et tres difficile d’organisation avec un psy de France (deja essayé à plusieurs reprises).

Alors je me sens seule, mon mari tient à rester ici, sauf que je passe toutes mes journées chez moi à tourner en rond. Il faut savoir que sur les 3 opérations ils ont fait 1 laparo qui m’a laissé de grosses séquelles pendant un temps. Et la je souffre d’une douleur en fausse iliaque depuis 1 mois qui serait un hydrosalpinx sur ma seule trompe restante…

Bonjour Sarah,
Ça me fait de la peine de lire tes mots. Nous n’avons pas le même parcours, mais crois-moi, je te comprends.
Hormis de tes amis, as-tu quelqu’un d’autres dans ton entourage pour en parler? As-tu essayé d’écrire ? Personnellement ça m’aide énormément plus que mon entourage avec qui j’ai pris des distances (pas du tout bienveillant).
Courage à toi.

Je ne sais pas si je réponds au bon endroit, je suis nouvellement inscrite sur ce forum…
Non j’ai personne dans mon entourage. Les quelques personnes ici, je ne les connais pas depuis bien longtemps et du coup je réalise qu’ils s’en fiche ou qu’ils ne savent pas gérer ma détresse ce que je peux entendre. Les gens ici viennent pour 1 an en général et repartent donc peu de stabilité.
Dans mon entourage familiale c’est compliqué. Je ne suis proche que de mon père et d’une de mes tantes. Mon père et la communication ça fait 18, et il a une pudeur exacerbée sur tout donc ce type de sujet c’est malaisant pour lui.
Concernant ma tante elle est d’une autre époque et du coup elle est coupée à ce type d’émotions la…

A rajouter que quand j’ai essayé d’en parler avec ma tante ça allait un peu au delà. Ces histoires m’ont très éloignée de mon mari. Il n’a rien fait en soit.
Mais il a des enfants d’une première union.
Aujourd’hui les médecins sont bien moins optimistes et du coup on a eu la conversation du « et si ca marchait pas? » et je sais que moi je n’arriverai pas à rester avec lui, lui qui a pu avoir des enfants, connaître ce que c’est etc. J’y arriverai pas d’autant plus que ses enfants et son ex nous ont fait vivre un tel cauchemar qu aujourd’hui on est sur une île perdue a 16000km…

[Djoz]

J'ai comme toi vécu l'enfer de la GEU (2fois a un an d'intervalle quasi pile), des interventions chirurgicales etc....nous sommes en essais fiv depuis 2021 et malgré nos 17 embryons, seuls 2 ont pû être transférés et ne se sont pas accrochés. C'est extrêmement douloureux pour nous, de plus en plus dur, nous sommes de moins en moins compris par notre entourage et nous apprenons une grossesse toutes les 3 semaines ces temps-ci.
Je fais donc comme toi, je me cache dans mon terrier car tout ça me devient insupportable, je m'éloigne de mes proches car la pitié ou l'incompréhension qu'ils affichent me révoltent. Je n'arrive plus à gérer tout ça et j'en viens à avoir des idées noires ce qui me rend encore plus mal car je me dis que je me mets dans de mauvaises conditions pour la suite.
Donc je sais que ça ne changera rien à ta peine ou a ton parcours ni rien à tes douleurs physiques. Mais tu te sentiras peut être un peu moins seule et incomprise. Pense à toi, pense à ton couple et pense à te préserver. Chacune sa méthode, chacune son timming.... Chaque fois qu'on pense relever un peu la tête on chute de nouveau,je sais....Mais tu peux y arriver. Et si tu as besoin de prendre de la distance malgré le fait de te sentir seule....prends là. On est là Bon courage

[Lonzotao]

Bonjour les filles,

Je viens aux nouvelles car depuis mars/ avril vous n’avez rien posté…
Où en êtes-vous de votre parcours ?

Moi je commence juste les traitements et idem je suis dans ma bulle…
Je préfère m’isoler car l’incompréhension des proches et amis me gonfle

Heureusement avec mon conjoint sa se passe bien et m’aide à surmonter tout ça !!!

J’attends de vos nouvelles les filles

[Sjenana]

Hello :)
Pour moi les mois se succèdent et rien ne va .
J’ai fait ma fiv en avril, j’ai eu un Tef qui s’est accroché qui s’est soldé par un œuf clair. Donc tentative de fc médicamenteuse a été un échec à 8sa et finalement curetage 1 semaine après (mi juin)
Suite à ça j’ai eu des saignements jusqu’à septembre ou j’ai eu le droit à une hysteroscopie opératoire ou ils ont trouvé synéchie + rétention.
La j’ai attaqué mon protocole long pour un tec prévu début décembre, tout allait plutôt bien jusque débuter le provames vendredi ou j’ai commencé à saigner.
Je suis en attente mais le plus probable c’est que mon protocole s’arrête et je ne sais pas quand sera le prochain essai.
J’ai le moral dans les chaussettes.
Je n’en parle plus à absolument personne.
Les annonces de grossesses se succèdent et ça aussi à présent ça m’est vraiment difficile.
6 ans s’essaie, d’espoir, à positiver, à y croire je pense que ça laisse des traces.
On doit rentrer vivre en métropole dans quelques mois et la encore juste à cause de ça, la question du « où » se pose.
Je n’ai pas envie de retourner dans mon coin originaire pour ne pas croiser mes copines enceintes, pour ne pas à aller les voir avec leur bébé, car oui elles encore, auront leur bébé avant même que moi l’hypothèse d’un ventre rond apparaisse et j’ai plus envie de faire cet effort la.

[Lonzotao]

Je te comprends tellement pour l’isolement, mais moralement ça peut être dure… moi je me suis blindée pourtant je démarre à peine le plus dure du protocole.
Je souhaite de tout mon cœur être enceinte mais je me conditionne aussi dans le fait que je ne le serais jamais ( la chute sera moins rude, c’est ma façon de me protéger.

Ça va sûrement te faire du bien de déménager au moins tu seras occupée et sa t’évitera peut-être de pensé… tu seras à fond dans ton déménagement.
Au moins ici, sur ce forum on se comprends, on vit plus où moins les mêmes choses, c’est sur que l’isolement c’est pas top, mais si ça peu nous permettre de le vivre mieux.
Je t’envoie plein d’ondes positives et tiens moi au courant, t’inquiètes pas ça va finir par payer tout ses efforts.
À bientôt

[Sjenana]

La tu as repris un protocole fiv icsi si je comprends bien ta bio ?
Tu es en stimulation pour le moment ?

Je sais pas trop pour le déménagement.
En soit on a juste nos valises à prendre et à les ramener en France, rien de très prenant psychologiquement.
Je me conditionne aussi sur le fait que je ne serai jamais maman. Mais c’est peut être la toute ma difficulté.
J’aime profondément mon mari. Sauf que lui a deux enfants, avec qui de surcroît ça se passe mal. Je ne suis pas convaincue de pouvoir rester auprès de lui, de réussir à faire mon deuil à ses côtés en sachant que lui a pu vivre toutes ces choses dont je rêve tant.

[Lonzotao]

Oui ça sera fiv icsi, je commence à peine les stimulations pour débuter en décembre ponction et transfert…

Il te soutient dans la démarche de la Pma?
Il le vit comment ?
Ça doit pas être facile pour toi, le fait qu’avec ses enfants, ça se passe pas bien.

[Sjenana]

Courage pour les 10/15 prochains jours
C’est le plus dur dans cette étape.
Après chaque étape apporte son lot de difficultés.
Dans ton centre ils font des Tef ? Ou tu auras un tec plus tard ?
Pourquoi en icsi ?


Oui oui il me soutient beaucoup. Ce n’est pas que dur pour moi même si physiquement c’est moi qui encaisse.
Émotionnellement il encaisse aussi beaucoup.