Je n'étais pas trop revenue sur le forum car pour être honnête, être plongée dans l'ambiance PMA ne me faisait pas du bien au moral. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ne pas penser qu'à ça et continuer à me construire en parallèle. Mais j'ai quand même envie de partager mon parcours pour toutes ces fois où j'ai cherché des infos sur internet et où un témoignage m'aurait été utile.
Depuis 2014, j'ai poursuivi le très long chemin PMA avec pas mal d'embûches. Ils nous a fallu plus d'un an d'examen pour qu'un protocole soit décidé et que mon corps soit près (j'ai dû me faire enlever 2 fois un polype à un an d'intervalle).
1er essai
En janvier 2016, premier essai de stimulation en vu d'une IAC : le lendemain de la seconde injection de Gonal F, je me suis réveillée avec des nausées ultra violentes et très mal à la tête. Impossible de boire de l'eau sans vomir. J'appelle la PMA, on me dit que le gonal ne peut pas avoir cet effet et on me demande de faire venir un médecin. Le docteur. de SOS médecin me dit : "ne cherchez pas, c'est le gonal, je viens de voir une patiente avec les mêmes symptômes". Un médecin de la PMA me rappelle et me dit de tout arrêter pour ne pas risquer d'avec. J'étais hyper déçue mais j'avoue que la perspective d'avec m'a bien incité à ne pas tenter le diable. Cerise sur le gâteau, j'ai les jours suivant une tachicardie à 140... On finit par me diagnostiquer une maladie de Basdow (hyperthiroïdie).
Diagnostic : Basdow
Mon médecin traitant m'explique qu'il va falloir soigner ma thyroïde et très certainement mettre la PMA de côté pendant 1 an et demi. Encore un coup dur. Je prends rendez-vous avec mon médecin de la PMA en m'attendant à ce qu'on nous laisse tomber. Je crois que l'attente dans la salle d'attente du médecin est un de mes pires souvenirs. Je me retenais de pleurer en étant persuadée que c'était la fin. Il y avait tous ces faire-parts de naissance de celles qui avaient réussi et je n'en ferai pas partie... Mais bizarrement, docteur.PMA (qui n'est pas très expansive habituellement) était très enthousiaste de savoir que j'avais la maladie de Basdow, ça a interpellé sa curiosité de médecin. Elle m'a expliqué que ça jouait sur la fertilité. Et surtout elle m'a dit : "bien sûr qu'on ne va pas vous laisser tomber !".
rendez-vous chez l'endocrinologue : C'est la partie amusante ;) L'endocrino me raconte que la maladie de Basdow a souvent pour origine un choc psychologique dans l'année précédente et me demande donc si ça me parle... Au hasard, l'annonce plus que brutale de mon insuffisance ovarienne ? Je m'attends à ce qu'il me dise pas d'essai bébé tant que Basdow n'est pas soignée mais pas du tout. Dès que mes taux d'hormones sont stabilisés, on a son feu vert pour reprendre la PMA.
1ère stimulation
La PMA nous a redonné un protocole et nous voilà lancés dans une nouvelle tentative. A la seconde injection de Gonal F, je me retrouve à nouveau avec des nausées et un super mal de tête. Je passe la journée allongée dans le noir. Mon compagnon qui a l'habitude d'avoir des migraines est quasiment sûr que s'en est une et me propose d'attendre le lendemain pour appeler la PMA, si ça ne va pas mieux. Et miracle, le lendemain, je me sens beaucoup mieux ! Une de mes amies qui a déjà suivi le parcours (et a un adorable petit garçon) m'a dit qu'elle aussi avait des migraines avec la stimulation. Ça m'a rassurée. La suite de la stimulation Gonal F + Cétrotide s'est très bien passée (petite plaque rouge pendant 2/3H sur la zone d'injection du cétrotide quand même).
Petite frayeur
Avant-hier, c'était ma première écho de contrôle ! L'interne n'était pas très bavarde. Elle m'annonce la taille des follicules mais comme c'est ma première stimulation, ça ne me parle pas trop. Elle rajoute : "il y a un kyste sur un ovaire et 4 follicules assez gros, ce n'est pas terrible, on va surement vous faire arrêter". J'ai un peu eu l'impression que rien ne me serait épargnée ^^ mais je suis restée positive. Je me suis dit que c'était le premier essai et que la stimulation avait marché puisque j'avais (enfin) des gros follicules. Il faudrait juste ajuster les doses pour la prochaine stimulation...
Coup de théâtre
Comme convenu, le médecin m'appelle à 16h pour m'annoncer la suite au vu de mes résultats : "on vous déclenche cette nuit ! " Dans ma tête, je me dis " what ? Et le kyste ?" Elle m'explique la suite du programme sans en parler. Je finis donc par lui poser la question. Réponse : "ah mais non, c'est l'interne qui vous a dit ça ? Ce n'est pas un kyste, c'était un très gros follicule. On vous fait l'insémination mercredi !" J'ai dû mal à réaliser qu'après 2 ans de parcours PMA, on y est enfin ! :)
Voilà donc moi et mon très gros follicule, on est hyper impatients d'être mercredi et on espère qu'il y aura une bonne nouvelle à la clé.
