Solitude et incertitudes.

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Nelda

Fivette fidèle
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Solitude et incertitudes.

Message non lu par Nelda »

Comme expliqué dans ma présentation et suite à mon cap enfin franchi de m'exprimer sur ce forum, j'ouvre un sujet pour voir si je suis seule à me retrouver dans ma situation car je commence à me demander si je ne suis pas cinglée et si je ne suis pas complètement perdue!

Il y a bientôt 4 ans, j'annonçais avec moultes pincettes à mon chéri que je comptais arrêter la pilule, que je prenais depuis mes... 16 ans! Lassitude, mais aussi et surtout une envie nouvelle de me projeter avec un enfant et une famille à construire, ayant enfin fini d'endurer les galères liées à notre achat de maison qui ne se déroulait pas comme prévu. Au début, monsieur se sentait un peu angoissé, mais n'a pas refusé. Il ne voyait pas ça arriver "tout de suite".
Il aura eu gain de cause. Si j'ai tout arrêté, et bien depuis, rien ne se passe...
Je n'aurais jamais pensé en arriver là, moi qui était si terrifiée lors de mes rares oublis de pilule avec tous ces "accidents" qu'on peut lire et voir partout dans ces cas-là... J'ai donc l'impression d'être d'autant plus "anormale"!

Mes cycles auront remis plus d'un an à revenir à la normale, réglée comme une horloge avec un SPM comme on les aime et qui laisse chaque mois de faux-espoirs (nausées, fringales terribles, seins très lourds, etc.)
Alors que l'on s'y "mettait" enfin, bien évidemment, ma belle-soeur nous annonce sa grossesse.
C'est le début de ma descente aux enfers... J'ai eu le sentiment abominable après la naissance que mes beaux-parents se sont totalement focalisés sur elle et son enfant. Impression qui se confirmait à chaque repas de famille, totalement obnubilés par eux dès qu'ils étaient là, au point parfois de ne pas nous parler.
A ce moment, ils n'étaient encore pas au courant de nos difficultés. J'ai donc souhaité percer l'abcès avec ma belle-mère, espérant qu'elle comprendrait et "compatirait", en évitant des "bourdes" dans leur attitude.
Spoiler : rien n'a changé. Je me sens toujours autant mise de côté et inexistante dès que ma belle-soeur est là avec son fils, qui symboliquement va avoir 4 ans lui aussi, puisque nos essais ont commencé quand tout roulait déjà pour elle.
Je me sens d'autant plus envieuse, jalouse, et j'avoue parfois pleine de haine quand je vois les caisses qu'ils en font et que nous on est là (non, vraiment, dans le genre relation malsaine où il faut que tout se déroule autour du petit, qu'il faut que j'arrête de me comporter comme ça car ce n'est quand même pas de la faute de ma belle-soeur si ça a marché pour elle, que le petit les adule au point de parfois rejeter sa mère, que mon beau-père sait forcément et est forcément mieux pour lui, etc.) On sent ma saturation... :?

Entre-temps, au travail, c'est la même chose. Mes 3 collègues (équipe uniquement composée de femmes) m'annonce coup sur coup leurs grossesses, qui arrivent quand elles le souhaitent, parfois avec quelques péripéties, mais je ne retiens que le final : chez elles, ça marche. Je me sens pas à ma place, à part, dépitée quand le sujet de conversation principal tourne autour des enfants, des grossesses, des naissances...

Pendant ce temps, on commence nos séries d'examens qui ne confirment rien. Infertilité inexpliquée, bonus. En plus, on a même pas de raison "valable" à tout ça. Comme si c'était pour achever le "il n'y a que les autres qui y arrivent". On réalise enfin notre première IAC en septembre dernier, en se laissant un "dernier été" tranquilles avant d'attaquer. Et là c'est le rush pour moi : je jongle avec ma classe de grands et tout le travail d'instit que cela implique (ça, c'est une autre histoire!), le travail de directrice, et les RDV incessants parfois jusqu'à Dijon (compter 1h20 à 1h30 de route de chez moi), le tout en jonglant et en retournant au travail, etc. Un calvaire pour moi qui court facilement sur tous les fronts pour tout gérer.
J'essaye de ne pas me focaliser sur les "symptômes" induits par la progestérone (affreux ovules qui suintent toute la journée, je déteste ces machins...), essaye de me motiver car le taux de spermato de mon homme est excellent... Mais je n'ai pas le temps de consulter mes résultats de prise de sang envoyés par mail au travail que je vois une notification de mon application WiStim m'indiquant que mon parcours est archivé. Je comprends donc que c'est fichu. Et je m'effondre, au travail, fort heureusement dans mon bureau ce jour-là.

Le temps passe, je "loupe" le cycle suivant car obligée d'attendre que notre dossier repasse en commission à Dijon. Pour un protocole similaire en tout points renvoyé par la poste... 2 jours après mes règles...
Idem pour décembre, mes règles arrivent bien sûr 3 jours après le jour limite imposé pour cause de fermeture du centre à Noël.
Je commence à me dire que je m'impatiente pour rien, que tout joue contre nous.
Je finis, en désespoir de cause, par consulter un magnétiseur réputé et diablement efficace ici, qui m'indique, mort de rire, que nous n'avons effectivement aucun problème. Que c'est moi qui me bloque toute seule car mon homme est très indécis sur sa situation professionnelle (il sature et idéalement aimerait changer de boulot, mais rien ne bouge), que tant que tout ne sera pas "net", ce blocage persistera, mais que dès que ça bougera, ça marchera directement. De quoi me donner encore un coup. Est-ce vraiment utile de m'infliger tout ce cirque si effectivement rien ne déconne?

Psychologiquement, je vois mes 35 ans arriver...
J'ai fini par annoncer partout que rien n'allait à ce niveau, ai eu beaucoup de soutien notamment sur mes réseaux sociaux et énormément de témoignages insoupçonnés.
Mais rien n'a changé, et je me sens de plus en plus "jalouse" et isolée.
Mes collègues pouponnent toutes désormais et je les envie presque de se plaindre de leurs nuits pourries ou de leurs petits malades. La situation dans ma belle-famille m'insupporte au plus haut point, je suis ignoble mais je ne peux même pas m'adresser au gamin qui a été installé au statut de Dieu dans la famille et qui représente mes 4 ans d'échec et d' "inutilité" dans leurs yeux.
J'en viens à me dire qu'au fond, c'est surtout cette position "idéalisée" en tant que maman, et donc enfin valable et importante aux yeux des autres que j'envie, ce "les enfants passent avant tout" que je ne supporte plus vu que moi je n'en suis pas capable.
C'est terrible.

C'est la 1ere année que Noël me lasse déjà à ce point.
Pas envie de devoir admirer les enfants des autres être gâtés, lassée de devoir leur acheter des choses, pas envie d'avoir les photos des amies avec leurs enfants sur le téléphone en guise de "carte de voeux de nous 3, 4" ou plus si affinités, marre que le seul point d'intérêt des deux côtés c'est "d'être en famille, parce que les petits par ci, les petits par-là, les petits veulent vous voir, souriez au petit"... Tout ça me lasse, je ne le supporte plus. Du tout. Et personne ne semble remarquer que j'en souffre à ce point.
J'envisage d'aller consulter une psychologue car je me sens horrible, perdue, seule, incomprise...
Et à la fois punaise, on en est à quoi? Une seule IAC foirée quand d'autres galèrent depuis 5, 6, 7ans et plus? Même si sans aucun souci "valable", rien ne fonctionne pour nous depuis 4 ans.
Je me sens illégitime partout.

Avez-vous des témoignages qui iraient dans ce sens? Et qui me feraient me sentir moins bête et inhumaine?
Merci d'avance d'avoir lu ce pavé, que j'ai enfin pu lâcher quelque part! :-)
Moi : 34 ans, RAS. Monsieur : 35 ans, RAS.
Infertilité inexpliquée...
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llaurie

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Message non lu par llaurie »

Bonjour Nelda,

Nous ne sommes pas tout à fait dans la même situation mais je pense que beaucoup d'entre nous ont éprouvé les sentiments que tu as aujourd'hui.

Le plus difficile, à mon sens, est de ne pas pouvoir mettre de mots, de raisons sur le pourquoi du comment. L'être humain a toujours besoin de savoir pour comprendre et avancer.
Je suis également longtemps restée dans l'incertitude et, encore aujourd'hui, on est pas vraiment sûr du diagnostique. Cela révèle souvent un sentiment d'injustice, pourquoi nous, pourquoi moi ?
Surtout quand on voit toutes les personnes autour de nous arriver à avoir facilement des enfants.

De mon côté, le temps a fait son chemin et les différents échecs en PMA m'ont également fait avancer dans ma réflexion et dans ma position quant à devenir maman. Avec du recul, peut-être que l'aide d'un psy aurait pu me faire avancer plus vite dans cette démarche.

Personne ne peut comprendre ta position à part toi et les personnes qui on vécu ce type de parcours.
Avec le recul, quand nous avons commencé les essais bébé, j'étais loin de me douter ce que pouvais vivre certaines femmes/couples pour essayer de fonder une famille. Si une personne s'était confiée à moi à cette époque, je ne suis pas sûre que j'aurai trouvé les bons mots.
C'est difficile à accepter mais ce n'est pas en blâmant les autres, en blâmant leur comportement, que cela te fera avancer. Il y a bien sûr des personnes dont leur comportements ne sont pas acceptables et qu'il ne faut pas laisser passer. MAIS la vie continue. C'est une période difficile pour toi, ton couple, MAIS la vie continue pour la majeure partie des personnes autour de vous et il fait savoir l'accepter.
De même, et toujours avec le recul, j'ai mis beaucoup de chose de côté pendant la période PMA, au cas où je tomberai enceinte (reporter des projets, des voyages...). Finalement, j'ai vraiment mis ma vie entre parenthèse et tout tournait autour de la PMA alors que j'aurais pu continuer à faire d'autres choses en parallèle et profiter un peu plus. Mais ça c'est vraiment une réflexion que j'ai aujourd'hui, après avoir vécu plusieurs années de PMA et d'échecs.

Tout ça pour te dire que tu n'es pas anormale, tu n'a pas à culpabiliser. Tes pensées sont normales et, je pense, légitimes. Il y a différentes phases par lesquelles il faut passer pour essayer d'accepter la situation et de "survivre" à tout ca.
On se sent toujours à l'écart, dans les réunions de famille, dans les réunions entre amis, où à un certain âge où tout le monde ne parle que de bébés, de problème de nuits, d'école, etc. Je me suis longtemps sentie "pas à ma place", en portant un masque et en faisant comme si de rien était. De se réjouir du bonheur des autres (même si bien sûr je ne leur souhaitais pas de mal) mais toujours en ayant ce sentiment de "et moi, c'est pour quand ?".

Je vois que tu as en tête d'aller consulter un psy, je ne peux que t'y encourager. Non pas parce que tu n'est pas "normale" mais parce que dans ces périodes on a besoin d'être entouré de personnes qui savent mettre les bons mots sur ce qu'on ressent. C'est aussi l'occasion d'apprendre à mieux se connaître, et découvrir qu'on a une réelle force en nous qui nous accompagnera pour toujours. De relativiser les petits problèmes de la vie car "on a connu pire" et ainsi d'envisager la vie différemment.

Je ne sais pas si j'aurai pu te rassurer mais sache que je te comprends.

Je te souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année, même si ce n'est pas toujours une période évidente. Concentre toi sur 2025 qui arrive, avec qui sait, les bras peut-être chargé de cadeaux pour toi !
mllle 36 ans - Mauvaise qualité ovocytaire
misteer 40 ans - Tout est OK !

2015 : testpositif Grossesse naturelle, malformation détectée T1 brokenheart à 16s
2020 : début FIV - 5 tentatives, 0 embryons -> mauvaise qualité ovocytaire
2022 - 2024 : FIV avec don d'ovocyte
3j5 -> 2 transferts notpregnant, reste un J5 congelé
Novembre 2024 SURPRISE ! testpositif grossesse spontanée DPO 22 : 3049 ui, DPO 24 : 5195 ui DPO 26 : 7844 ui, DPO 29 : 16 511 ui
écho le 10/12 : coeurquibat 3,5 mm -> ovulation tardive ?
echo 18/12 : ovulation tardive confirmée - 7SA+1 - 11mm coeurquibat
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Loony23

Fivette de bronze
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Message non lu par Loony23 »

Nelda a écrit : 22 déc. 2024 à 19:51 Comme expliqué dans ma présentation et suite à mon cap enfin franchi de m'exprimer sur ce forum, j'ouvre un sujet pour voir si je suis seule à me retrouver dans ma situation car je commence à me demander si je ne suis pas cinglée et si je ne suis pas complètement perdue!

Il y a bientôt 4 ans, j'annonçais avec moultes pincettes à mon chéri que je comptais arrêter la pilule, que je prenais depuis mes... 16 ans! Lassitude, mais aussi et surtout une envie nouvelle de me projeter avec un enfant et une famille à construire, ayant enfin fini d'endurer les galères liées à notre achat de maison qui ne se déroulait pas comme prévu. Au début, monsieur se sentait un peu angoissé, mais n'a pas refusé. Il ne voyait pas ça arriver "tout de suite".
Il aura eu gain de cause. Si j'ai tout arrêté, et bien depuis, rien ne se passe...
Je n'aurais jamais pensé en arriver là, moi qui était si terrifiée lors de mes rares oublis de pilule avec tous ces "accidents" qu'on peut lire et voir partout dans ces cas-là... J'ai donc l'impression d'être d'autant plus "anormale"!

Mes cycles auront remis plus d'un an à revenir à la normale, réglée comme une horloge avec un SPM comme on les aime et qui laisse chaque mois de faux-espoirs (nausées, fringales terribles, seins très lourds, etc.)
Alors que l'on s'y "mettait" enfin, bien évidemment, ma belle-soeur nous annonce sa grossesse.
C'est le début de ma descente aux enfers... J'ai eu le sentiment abominable après la naissance que mes beaux-parents se sont totalement focalisés sur elle et son enfant. Impression qui se confirmait à chaque repas de famille, totalement obnubilés par eux dès qu'ils étaient là, au point parfois de ne pas nous parler.
A ce moment, ils n'étaient encore pas au courant de nos difficultés. J'ai donc souhaité percer l'abcès avec ma belle-mère, espérant qu'elle comprendrait et "compatirait", en évitant des "bourdes" dans leur attitude.
Spoiler : rien n'a changé. Je me sens toujours autant mise de côté et inexistante dès que ma belle-soeur est là avec son fils, qui symboliquement va avoir 4 ans lui aussi, puisque nos essais ont commencé quand tout roulait déjà pour elle.
Je me sens d'autant plus envieuse, jalouse, et j'avoue parfois pleine de haine quand je vois les caisses qu'ils en font et que nous on est là (non, vraiment, dans le genre relation malsaine où il faut que tout se déroule autour du petit, qu'il faut que j'arrête de me comporter comme ça car ce n'est quand même pas de la faute de ma belle-soeur si ça a marché pour elle, que le petit les adule au point de parfois rejeter sa mère, que mon beau-père sait forcément et est forcément mieux pour lui, etc.) On sent ma saturation... :?

Entre-temps, au travail, c'est la même chose. Mes 3 collègues (équipe uniquement composée de femmes) m'annonce coup sur coup leurs grossesses, qui arrivent quand elles le souhaitent, parfois avec quelques péripéties, mais je ne retiens que le final : chez elles, ça marche. Je me sens pas à ma place, à part, dépitée quand le sujet de conversation principal tourne autour des enfants, des grossesses, des naissances...

Pendant ce temps, on commence nos séries d'examens qui ne confirment rien. Infertilité inexpliquée, bonus. En plus, on a même pas de raison "valable" à tout ça. Comme si c'était pour achever le "il n'y a que les autres qui y arrivent". On réalise enfin notre première IAC en septembre dernier, en se laissant un "dernier été" tranquilles avant d'attaquer. Et là c'est le rush pour moi : je jongle avec ma classe de grands et tout le travail d'instit que cela implique (ça, c'est une autre histoire!), le travail de directrice, et les RDV incessants parfois jusqu'à Dijon (compter 1h20 à 1h30 de route de chez moi), le tout en jonglant et en retournant au travail, etc. Un calvaire pour moi qui court facilement sur tous les fronts pour tout gérer.
J'essaye de ne pas me focaliser sur les "symptômes" induits par la progestérone (affreux ovules qui suintent toute la journée, je déteste ces machins...), essaye de me motiver car le taux de spermato de mon homme est excellent... Mais je n'ai pas le temps de consulter mes résultats de prise de sang envoyés par mail au travail que je vois une notification de mon application WiStim m'indiquant que mon parcours est archivé. Je comprends donc que c'est fichu. Et je m'effondre, au travail, fort heureusement dans mon bureau ce jour-là.

Le temps passe, je "loupe" le cycle suivant car obligée d'attendre que notre dossier repasse en commission à Dijon. Pour un protocole similaire en tout points renvoyé par la poste... 2 jours après mes règles...
Idem pour décembre, mes règles arrivent bien sûr 3 jours après le jour limite imposé pour cause de fermeture du centre à Noël.
Je commence à me dire que je m'impatiente pour rien, que tout joue contre nous.
Je finis, en désespoir de cause, par consulter un magnétiseur réputé et diablement efficace ici, qui m'indique, mort de rire, que nous n'avons effectivement aucun problème. Que c'est moi qui me bloque toute seule car mon homme est très indécis sur sa situation professionnelle (il sature et idéalement aimerait changer de boulot, mais rien ne bouge), que tant que tout ne sera pas "net", ce blocage persistera, mais que dès que ça bougera, ça marchera directement. De quoi me donner encore un coup. Est-ce vraiment utile de m'infliger tout ce cirque si effectivement rien ne déconne?

Psychologiquement, je vois mes 35 ans arriver...
J'ai fini par annoncer partout que rien n'allait à ce niveau, ai eu beaucoup de soutien notamment sur mes réseaux sociaux et énormément de témoignages insoupçonnés.
Mais rien n'a changé, et je me sens de plus en plus "jalouse" et isolée.
Mes collègues pouponnent toutes désormais et je les envie presque de se plaindre de leurs nuits pourries ou de leurs petits malades. La situation dans ma belle-famille m'insupporte au plus haut point, je suis ignoble mais je ne peux même pas m'adresser au gamin qui a été installé au statut de Dieu dans la famille et qui représente mes 4 ans d'échec et d' "inutilité" dans leurs yeux.
J'en viens à me dire qu'au fond, c'est surtout cette position "idéalisée" en tant que maman, et donc enfin valable et importante aux yeux des autres que j'envie, ce "les enfants passent avant tout" que je ne supporte plus vu que moi je n'en suis pas capable.
C'est terrible.

C'est la 1ere année que Noël me lasse déjà à ce point.
Pas envie de devoir admirer les enfants des autres être gâtés, lassée de devoir leur acheter des choses, pas envie d'avoir les photos des amies avec leurs enfants sur le téléphone en guise de "carte de voeux de nous 3, 4" ou plus si affinités, marre que le seul point d'intérêt des deux côtés c'est "d'être en famille, parce que les petits par ci, les petits par-là, les petits veulent vous voir, souriez au petit"... Tout ça me lasse, je ne le supporte plus. Du tout. Et personne ne semble remarquer que j'en souffre à ce point.
J'envisage d'aller consulter une psychologue car je me sens horrible, perdue, seule, incomprise...
Et à la fois punaise, on en est à quoi? Une seule IAC foirée quand d'autres galèrent depuis 5, 6, 7ans et plus? Même si sans aucun souci "valable", rien ne fonctionne pour nous depuis 4 ans.
Je me sens illégitime partout.

Avez-vous des témoignages qui iraient dans ce sens? Et qui me feraient me sentir moins bête et inhumaine?
Merci d'avance d'avoir lu ce pavé, que j'ai enfin pu lâcher quelque part! :-)

Coucou, bienvenue ! Ici nous avons toutes des parcours difficiles, chacune à notre manière... N'hésite pas à aller discuter sur la conversation "oh désespoir" dans la rubrique "présentations", cette conversation a été créé par cecebaouh il y a quelques jours et nous partageons nos difficultés et nous serrons les coudes les unes et les autres ! Bon courage à toi pour la suite !! fingers
mllle 30 ans RAS
misteer 31 ans : azoospermie inexpliquée

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Nelda

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Message non lu par Nelda »

Merci pour vos réponses, surtout ce premier retour très détaillé.
J'en arrive à me dire que si tout ne tournait pas uniquement autour des enfants autour de moi, qu'on ne gagne en intérêt qu'en devenant maman dans une famille... j'en souffrirai peut être pas autant et j'arriverai effectivement plus à relativiser.
J'ai eu, comme toutes ici j'imagine, des phrases et des comportements pourris face à moi (au delà de la simple maladresse, qui piquent vraiment..). Et oui, seule c'est difficile.

Je n'avais pas compris que le sujet "Oh désespoir " était dédié à ce genre de soucis à partager, vu qu'il était dans la partie présentations. En tout cas, merci💕
Moi : 34 ans, RAS. Monsieur : 35 ans, RAS.
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Loony23

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Message non lu par Loony23 »

Nelda a écrit : 23 déc. 2024 à 17:50 Merci pour vos réponses, surtout ce premier retour très détaillé.
J'en arrive à me dire que si tout ne tournait pas uniquement autour des enfants autour de moi, qu'on ne gagne en intérêt qu'en devenant maman dans une famille... j'en souffrirai peut être pas autant et j'arriverai effectivement plus à relativiser.
J'ai eu, comme toutes ici j'imagine, des phrases et des comportements pourris face à moi (au delà de la simple maladresse, qui piquent vraiment..). Et oui, seule c'est difficile.

Je n'avais pas compris que le sujet "Oh désespoir " était dédié à ce genre de soucis à partager, vu qu'il était dans la partie présentations. En tout cas, merci💕

Moi aussi j'en veux à mon entourage et même au sens plus large à la société de me donner chaque jour l'impression que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans enfants, que ce sont les liens les plus importants qui puissent exister , qu'on n'existe qu'à travers ce rôle de mère etc ... Je suis sûre que si on avait des profils plus divers représentés autour de nous, on le vivrait moins mal. Je vois bien que chez moi ce projet est devenu totalement obsessionnel , j'y pense chaque minute et ça me rend malheureuse alors que le désir d'enfant n'était pas mon souhait le plus profond au départ. Mais être victime d'injustice, aller de difficulté en difficulté, voir tous les autres obtenir une grossesse en un clin d'oeil.. tout ça m'a peu à peu blessée et épuisée psychologiquement si bien que maintenant ma vie tourne autour de ça alors que je m'étais promis de prendre du recul quand on a commencé la PMA... Mais on est humains, on ne peut pas refouler toute notre tristesse :(
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Sophie16

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Message non lu par Sophie16 »

Bonsoir,
Je me permets de répondre car vos messages m’ont profondément touchée et émue…
J’ai 43 ans dans quelques jours
J’ai eu la merveilleuse chance d’avoir un petit garçon par FIV à mes 39 ans…
Nous sommes dans notre tout dernier protocole pour avoir un deuxième enfant après 1 an et demi de deuxième parcours PMA. Le 19 janvier la porte se ferme pour nous.
J’aurais tant rêvé d’avoir un deuxième enfant,
Mais là n’est pas le sujet. Le sujet est que j’ai tant souffert jusque 38 ans !
Alors je vous comprends mais tellement !
On en a bavé des années d’essais puis de PMA d’inséminations de FIV….
J avais envie de claquer les femmes enceintes, chaque grossesse de copine me ramènerait à mon échec, c’était terrible. Nous étions LE couple sans enfant.
J’ai tant appris dans cette souffrance, je me suis même éloignée de certaines copines qui étaient devenues après des années d’amitié nocives même pour moi. J’ai rencontré de nouvelles personnes et cela m’a fait du bien.
J’ai eu la chance d’être enceinte à 38 ans et vous allez y arriver aussi !
J’ai juste envie de vous dire qu’en vous lisant je me suis revue. Tout y est. C’est exactement ça.
Il est impossible de comprendre lorsque l’on n’a pas mis les pieds en PMA par contre lire que l’on en a bavé des années la souffrance de l’autre qui vit un parcours PMA nous est si familière que l’autre est déjà comme un ami. Chaque ligne lue m’est familière
La douleur que vous ressentez je l’ai tant ressentie…
Alors j’ai tellement envie de vous dire de ne rien lâcher car aujourd’hui nous devons être fières de nous plus que n’importe qui !
Vous allez y arriver !
J’avais 38 ans lorsque j’ai eu ce positif….
Restez confiantes et prenez soin de vous !
J’ai 42 ans et mon amoureux 38 ans :)
nov.2016 : début projet :amour:
fév.2017 : GEU :shock:
juil.2018 : début PMA
Fin 2018 : FIV 1 en décembre: FC :-(
Avril 2019 : FIV 2...
Transfert le 27/04/19 de 2J3 crossfingers
PDS le 9/05/19 notpregnant smilvener hanged
IAC juin 2019 : PDS le 5/07 : :shock: :-( :-( :-(
Mutations MTHFR = traitement depuis fin 07/2019
FIV3 testpositif 18/12/19 : 49 ui ; 116 ui ; 1706 ui... crossfingers
3/01/20 : coeurquibat Bébé né en août 2020
2023 Retour en PMA….
IAC le 17/02/2024 notpregnant :-(
Plusieurs protocoles sur cycle spontané
IAC
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Nelda

Fivette fidèle
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Message non lu par Nelda »

Oh merci pour ce retour très touchant..
Je suis consciente de pouvoir avoir l'air d'être un monstre sans cœur en ayant écrit ce que j'ai écrit, notamment mon ressentiment énorme. Mais il n'y a effectivement bien qu'avec des femmes qui subissent également qu'on peut se sentir comprise au fond dans ce profond sentiment de jalousie et d injustice.

Encore une fois, comme l a redit aussi une autre personne, si la société ne jurait pas que par le pouvoir absolu d'être maman et d'avoir un enfant, nous nous sentirions moins mal dans ces échecs. On s inflige tellement de choses, parfois à l acharnement.. c'est terrible.
Moi aussi avant je n'avais pas cette envie d'être maman.. ça ne me traversait pas l'esprit alors que mon frère aîné avait ses deux enfants.
Je ne saurais pas expliquer quel a été le déclencheur qui a fait germer ce désir petit à petit, mais jamais je n'aurais pensé devenir aussi obsessionnelle.

Parfois j'ai juste envie de tout envoyer paître. Ces deux cycles loupés,j'ai eu envie de me dire que c'était un signe, que rien ne dysfonctionne, que je me bloque toute seule à être obsédée par ça, qu'il faut tout arrêter..
Et puis je suis quand même passée récupérer mon traitement en pharmacie hier..😏

Je veux réessayer, et en même temps oui ça me blase d'avance ces rdv incessants, ces piqûres à heure fixe, devoir tout calculer..

J'ai eu droit à tout : arrête d'y penser, partez donc en vacances, la copine qui détestait les enfants et soudainement nous invite à un repas avec une autre fille enceinte, elles ont passé la soirée exclusivement à s'exciter sur leurs grossesses respectives.. j'en suis rentrée en larmes. Elle m'a envoyé un SMS qui disait que son chéri proposait de nous aider si ça marchait pas, puisque eux en 2 coups c'était réglé et qu'il était super performant hahaha. J'ai coupé les ponts. Net.

Ma mère m'a dit de ne pas m'acharner, arrêtez, vous pouvez être heureux sans, vous avez vos animaux en plus! (Jolie comparaison, je me vois bien inviter mon frère ou ma belle sœur en couinant que mes animaux ont trop trop trop envie de les revoir... 🙃)
D'autres collègues ont pu me dire, froidement, que je n'étais pas compatible avec mon homme, "bah cherche pas".

Bref, de quoi sans doute entretenir mon aigreur.
Et puis d'un autre côté oui je sais que 34 ans, est encore "jeune"...
Courage à vous toutes qui devrez au fond de vous "affronter" ces fêtes de Noël autour des enfants des autres. 💕
Moi : 34 ans, RAS. Monsieur : 35 ans, RAS.
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Miika

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Bonsoir Nelda,

Culpabilisant également de mon côté d’avoir tous les ressentis que tu décris vis à vis des enfants des autres, merci pour ce pavé balancé ahah.

Des amis qui se doute de nos difficultés et qui viennent se vanter que du 1er coup Bam! Dans le mille. Comme toi on assiste à chaque étape en se disant que dans l’ordre des choses il devrait y avoir un enfant plus grand à côté.

Je pensais devenir folle car de plus en plus aigrie comme toi et d’autres membres. Le sujet oh désespoir sur le forum m’a déculpabilisée.
Avec mon conjoint on s’isole de plus en plus, bien sûr on ne se prive pas de vivre, sport, rando,voyages... Mais c’est compliqué, c’est comme si les interactions social était de plus en plus compliqués. Plus envie de faire semblant.
Les rdv et l’inattention du milieu hospitalier + les traitements draines l’énergie qui est en nous.

Très peiné de la réaction de ta maman. La mienne se risquerait aux mêmes phrases si elle était au courant de notre parcours. Alors compassion ++

Pour te dire cette année on sera seul pour le nouvel an, 2024 a été comme pour beaucoup d’entre nous très dure mentalement et physiquement.

Après 8 stimulations sous clomid et piqûre ovitrelle, nous ne savons pas si nous sommes prêt en 2025 pour préparer le dossier FIV proposé par notre Dr directement sans mettre de mot sur un diagnostic « d’infertilité inexpliqué » donc on en a conclu que c’est le cas pour en arriver là.

Ah oui j’oubliai, également un pure régale quand au travail voir tous les faire-part accroché au dessus de la machine à café. Comme ça à chaque café tu te rappels que la vie a décidé de bien te faire galérer et de te faire sentir comme une petite crotte dès que tu as envie de boire une boisson. Supeeeer.
Comme toi une nouvelle collègue de mon âge est tombé enceinte. Se plaignant tous les jours des symptômes de grossesse. Tellement indécent, je t’avoue que je me suis vu plusieurs fois lui crier dessus en lui disant : Mais merde à la fin, tu te plains de quoi ?! Tu sais combien ont paieraient pour être à ta place et avoir les désagréments que tu as parce que tu as le privilège de créer la vie?!
(Bien évidemment c’est un court passage sélectionné sans gros mots…)
Dire que nous subissons tellement de symptômes dû aux traitements et sans résultat..
Être comme toi, au beau milieu de conversation où elles ramènent tous à leurs enfants.
Ce qui m’énerve le plus c’est que j’ai l’impression qu’elles n’arrivent plus à exister en tant que femme mais uniquement qu’en tant que maman, et ce même au travail.
Bien sûr que nous voulons un enfant, avec encore plus d’envie quand il se fait attendre. Mais de là à en parler tout le temps ou faire semblant de s’émerveiller quand on nous montre une photo alors qu’on s’en fiche royalement, c’est usant.
Et ce que tu vis avec ton beau frère-belle sœur me fait penser à cela. Tellement gênant quand on est obliger de regarder l’enfant avec l’admiration de ses parents…

Où en êtes vous dans votre parcours ? Avezvous entamée une fiv ? Tu l’as peu être mentionné mais nos parcours sont assez similaires et je m’en souviens plus après ce commentaire.
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Nelda

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Message non lu par Nelda »

Miika,
Bon sang oui que ça fait "du bien" de trouver de telles similitudes ici et d'enfin pouvoir se dire qu 'on est pas des monstres et que oui, même si c'est normal et que la vie s'écoule pour tout le monde autour de nous, que personne doit s'empêcher de vivre pour nous, eh bien ça commence à légèrement devenir insupportable de se sentir aussi seule et sans une once de soutien...

Effectivement j'arrive à la phase où en dehors de mon amie de collège qui n'en veut absolument pas et dont le conjoint vient de subir une vasectomie, toutes les autres sont également en mode pouponnage à ne pouvoir parler que de leurs enfants et de leurs tracas tellement difficiles... quand toi tu ne peux pas savoir ni connaître ça..

Ça me fait "du bien" de voir que toi aussi tu peux te sentir cynique.. J appréhendais énormément Noël cette année, je me sentais pire que le Grinch! Je ne supporte plus les photos de mon entourage en mode "famille royale au pied du sapin" avec leurs messages dégoulinant d'amour "regardez comme on est heureux, ah si on avait pas nos enfants.." Quand on est arrivés chez mes beaux parents, on s'est direct fait houspiller par mon beau père parce qu'on refusait de jouer à Papa Noël et de cacher les cadeaux jusqu'au café.
Je fais comme si mon neveu n'était pas là et vice versa. C'est moche. Mais ça fait 4 ans que je subis. En silence.

Finalement en dehors de ça et de ma mère qui me répétait chaque jour plusieurs fois que mes autres neveux n'attendaient que nous "ohlala!" (Spoiler notre arrivée a été un pétard mouillé et personne ne s'est jeté sur nous 😅), on peut dire que ça a "été ". On a pas eu à essuyer de petite accolade du genre "ça va aller, désespérez pas" que je redoute tout autant que "regardez comme les enfants de votre frère sont fabuleux et soyez heureux de les voir, ça peut suffire aussi".

Par dépit, je suis aller récupérer toutes les boîtes d'injection pour notre 2e IAC prévue... eh bien si mes règles veulent bien enfin arriver dans le bon timing en janvier. Car le centre était fermé jusqu'au 6 ici, et que mes règles vont sans doute arriver le 3 ou 4, donc encore loupé car il faut absolument appeler le 1er jour...
Comme tu dis, lassitude de n être aussi considérée que comme un numéro de dossier.

Courage à toutes pour les futurs vœux de réussite et de bonheur et autre qu'on va devoir recevoir avec le sourire le 31.
Moi : 34 ans, RAS. Monsieur : 35 ans, RAS.
Infertilité inexpliquée...
1ere IAC : 28.09.24 notpregnant
2e IAC : 21.01.25 notpregnant
3e IAC : 19.03.25 notpregnant
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CaroT

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Bonjour Nelda,

C'est la première fois que je partage mon vécu en ligne, j'espère donc trouver les mots justes.

De mon côté je n'ai pas de colère envers les femmes "qui réussissent", mais plutôt un sentiment d'injustice venu de nulle part et qui ne peut s'exprimer contre personne. Tout ça pour dire que si je ne partage pas ton vécu je le comprends profondément.

L'expérience de la solitude et de l'incompréhension des autres est insupportable.
Mes amis et ma famille n'osent pas m'en parler, voire ils évitent soigneusement le sujet. Je les sens mal à l'aise et c'est blessant. Suis-je censée penser qu'ils ne veulent pas me soutenir sous peine d'être embarrassés ?

Et puis l'infertilité inexpliquée me laisse cette impression l'illégitimité : elle signifie un peu "tout va bien" pour les personnes qui ne traversent pas cette expérience.
Mais pour ma part rien ne va: on navigue à vue, on enchaine les examens douloureux/répétés/humiliants, on a aucune certitude, on remet la responsabilité sur nos propres peurs...
Ces diverses émotions m'amènent à me demander si je fais le bon choix et si tout cela ne m'amènera pas à être une mère médiocre (sur protectrice et étouffante). Si tant est que je le sois un jour.

Quoi qu'il en soit, merci pour ton message Nelda. Cela fait un moment que j'hésite à partager avec d'autres femmes dans mon cas et ton écrit m'a donné la force d'y arriver.
Je te souhaite une suite de parcours plus apaisée et te donne tout mon soutien.