Maman solo avec double don

[Nonoe50100]

J'ai choisi la Grèce sur recommandation de la république tchèque.
Je voulais pas de l'Espagne ni Portugal car c du business avec des surcoûts et frais cachés.
Je me suis renseigné pour la Belgique mais un peu long, la république tchèque mais uniquement pour couple hétéro et donc suite à leur recommandation g pris contact avec les 3 cliniques qu'ils m'ont recommandé et pelargos a été la plus réactive et avec un gynéco qui parlait français et au niveau devis cela restait dans mes tarifs

[molae]

Bonjour,

Je me reconnecte sur ce forum pour la première fois depuis des années. Je voulais mettre à jour mon profil et raconter la fin (heureuse) de mon histoire. Moi qui reviens de si loin...
Et je tombe sur ton message.

Je suis maman depuis décembre 2021 d'un petit garçon né grâce à un don d'ovocytes en France (oui, le miracle absolu !). Je ne raconterai pas ici toute l'histoire qui nous a menés jusque là. Mais je suis passée moi aussi par le deuil à faire de mon patrimoine génétique. D'autant plus douloureux, pensais-je alors, que mes neveux et nièce (enfants de ma soeur ainée) me ressemblent beaucoup et que cela a longtemps été une blague dans la famille. On parlait de ma nièce comme de ma "jumelle". J'avais peur de ne pas pouvoir devenir mère d'un enfant très différent de moi physiquement.

J'ai cheminé plusieurs mois avec cette idée en tête alors que les tentatives de FIV avec mes ovocytes se soldaient par des échecs. Et puis un jour, sans plus aucune autre solution, je me suis demandé : est-ce que je veux un enfant ? ou est-ce que je veux un enfant qui me ressemble ? Et la réponse s'est imposée d'elle-même. Je voulais un enfant à qui transmettre des valeurs, des connaissances, de l'amour... et pas des gènes.

Avec les premiers embryons, tout s'est à nouveau soldé par des échecs... Mais quand je suis ENFIN tombée enceinte, alors je suis vraiment devenue mère. Et plus aucune question sur l'origine de l'ovocyte qui m'avait permis cela. A la naissance de mon fils, je me suis battue pour l'allaiter. Symboliquement, je me disais que ça marquait définitivement notre lien. (alors qu'en vrai, huit mois dans mon ventre avaient déjà largement scellé notre relation)

Et depuis, je n'ai jamais cherché mes traits sur son visage. Aucun besoin. Il est très différent de moi, et même assez différent de son papa. Il est grand, mince, blond aux yeux bleus (je suis petite, très ronde, brune aux yeux noisette). Mais qu'importe ? Tout le monde s'extasie devant son regard azur. Il est beau. Point. Quelle que soit l'origine de son joli minois. Peut-être aurait-ce été un peu plus difficile si j'avais eu une fille. Et encore, je n'en suis pas certaine.

En plus, certains arrivent même à nous trouver un air de ressemblance (il a le visage rond). Comme quoi, ces histoires de ressemblance... On en plaisante avec son père et les personnes qui connaissent notre histoire. On dédramatise. Et on lui racontera en temps voulu (je lui ai déjà raconté son histoire mais il faudra un jour le faire un peu plus sérieusement).

Les seuls moments où le sujet me heurte, c'est lorsque des médecins nous demandent quels sont les antécédents médicaux de ses parents (il a eu qq petits soucis pas bien graves mais qui pouvaient provenir de la famille). Là, je me sens un peu démunie... Et puis, on passe à autre chose... parce que, de toutes façons, nous n'aurons jamais les réponses sur ces antécédents médicaux.

Voici pour mon témoignage. Je sais que le cheminement est compliqué. Il m'a valu quelques nuits de larmes. Et je pensais n'en être jamais capable. Mais tout a été balayé depuis l'annonce de sa venue, et encore plus depuis notre rencontre. C'est mon fils. Point. Pas de discussion là dessus.

Bon courage.

Bonjour Fiona24

Je me pose actuellement beaucoup de questions (2e bébé ou pas? Renoncement à la génétique entre lui et moi, entre lui et mon fils). Ton témoignage m'a beaucoup émue !
Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite !