Ton conjoint me fait penser au mien :) pour lui aussi c'était viscéral d'avoir un enfant, on a pas réfléchit très longtemps et on a foncé ! notre parcours n'a pas été facile mais je t'assure que les larmes sont bien loin derrière avec notre petite merveille qui met tellement de joie dans notre vieSarahB a écrit : ↑29 oct. 2021 à 11:41Bonjour,floflo2810 a écrit : ↑29 oct. 2021 à 11:31Bonjour Sarah,SarahB a écrit : ↑28 oct. 2021 à 13:54 Bonjour,
Je m'invite dans cette discussion pour avoir vos ressentis sur le don de sperme. Mon conjoint est partant depuis plus d'un an voire même depuis le 1er échec. C'est plutôt qui est réfractaire... Je voulais de lui mais pas d'une tiers personne. Comment le vivez vous en tant que femme ?
En attente de vos réponses.
Félicitations! Votre petit bout est sûrement arrivé depuis ^^
Je me permet de te répondre car nous avons une petite fille de bientôt 8mois née grâce à un don de sperme suite à l'azoospermie de mon conjoint.
Je ne sais pas si je vais beaucoup t'aider car pour ma part, je trouve que notre position en tant que femme est beaucoup plus simple. Pour moi personnellement ça ne change rien. ça a été difficile à accepter au début bien sûr car on se fait une image idéalisée de la conception "mélange de toi et moi" mais très vite j'ai réfléchi sur la définition de la parentalité, et il m'a paru évident que le parent est la personne qui prend soin, élève l'enfant et lui transmet mille fois plus que quelques caractéristiques physiques. Depuis que notre fille est là ce deuil est complètement terminé puisque c'est Elle, ça ne pouvait être qu'Elle :) Il est son papa à part entière, s'occupe tellement bien d'elle, qui est à l'origine de la cellule de départ je m'en fiche un peu beaucoup.
Pour mon conjoint par contre le cheminement est plus long et compliqué, il faut faire le deuil de son patrimoine génétique, ça touche à des questions identitaires fortes. Même si son Amour pour sa fille est sans commune mesure je pense que cela reste une cicatrice à vie. Il faut accepter de ne pas prendre part physiquement à la conception de son enfant et j'imagine que c'est très dur, car même avec le don d'ovocyte la femme porte l'enfant et partage ce lien biologique avec lui.
Pour un homme ce n'est déjà pas forcément évident de trouver sa place en tant que père, je pense que dans le cas du don de sperme cette légitimité met d'autant plus de temps à se mettre en place.
Mais avec beaucoup d'Amour et de rires tout arrive et s'apaise et ce petit bout qui grandit et qu'on aime un peu plus chaque jour ça vaut tous les sacrifices du monde je crois et ça balaye beaucoup de douleurs !
je vous souhaite beaucoup de bonheur et de réussite dans votre parcours![]()
Merci pour votre retour. Je suis entièrement d'accord avec vous. Mais je sais tellement que les enfants en grandissant souhaitent connaître leurs origines biologiques ... Nous avions fait un dossier de demande d'agrément et nous avions constaté que la plupart des enfants recherches des similitudes avec les parents etc...
Personnellement c'est ce qui me fait peur. Mon conjoint a dépassé toutes ses craintes, ses questions ... Pour lui, la parentalité est au-delà de la génétique. C'est viscéral ! il veut un enfant.
Vous avez eu un parcours difficile aussi... Je vous souhaite tellement de bonheur pour votre famille !
En tout cas, votre témoignage fait chaud au coeur.
Merci à vous car entre les fiv isci et l'adoption, on a l'impression que le monde est contre nous.

Alors pour moi le parallèle entre le don et l'adoption n'est pas possible. ça n'a rien à voir. Dans le cas des enfants adoptés ils ont une histoire qui précède celle de leurs parents adoptifs, et leur venue au monde est le fait d'un autre homme et d'une autre femme.
Pour le don, la conception de l'enfant n'est possible que par l'histoire d'Amour qui lie les 2 personnes qui en font la démarche, le donneur n'est pas un père biologique pour moi ce qui fait une énorme différence ! il y a un lien génétique mais ce n'est pas un père.
Par contre dans les deux cas c'est légitime que l'enfant veuille connaître son histoire, ses origines. Si notre fille a le souhait d'avoir plus d'informations sur son donneur, on l'accompagnera au mieux, mais pour moi ça ne remet pas du tout en cause la paternité de mon conjoint, ça touche à des questions identitaires et non de parentalité.
Dans le cas de l'adoption c'est bien différent, il y a surtout la notion d'abandon à comprendre /accepter/surmonter pour l'enfant.
Et puis quand on adopte un enfant on l'a rarement, voir jamais, dès sa naissance, cela fait aussi une grosse différence pour moi.
Dans notre cas, au delà du fait que les parcours d'adoption sont très longs, très compliqués, et qu'on est déjà presque trop vieux pour ça, c'est aussi parce qu'on tenait à être là des les premier instants de vie de notre enfant.
Mais chaque personne/couple trouve sa voie qui lui correspond le mieux pour devenir parent. En tout cas ce qui est génial c'est qu'il y a 10001 façon de le devenir et je pense que si on est en accord avec ses choix et son histoire, si on fait les choses avec Amour et sincérité, son enfant sera bien dans ses pompes quoi qu'il arrive.
Quand je voie notre petite fille qui est la joie incarnée, qui rigole du matin au soir et est curieuse de tout, franchement je ne m'inquiète pas trop pour elle, elle est bien entourée :)
Courage, quand on a la tête "dedans" c'est difficile mais tout finit par s'apaiser et ça vaut tellement la peine ! merci pour ton gentil message ! je vous souhaite plein de bonheur aussi !!