Un bébé pour mars 2021, FIVETTE post confinement.

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Sabrina42

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Message non lu par Sabrina42 »

Coucou jai toujours pas de demande sur what apps. J'ai pris une echarpe de portage Babylonia.
1ere grossesse sans problème en 2015
Essai 2eme bb depuis septembre 2017
Fait test fertilité en fevrier 2019
Moi rien
Mon mari pas assez de spermatozoïdes
Protocole fiv icsi janvier 2020
Fiv 1 notpregnant
Tec 16 juin 1j5 prise de sang 30 juin pregnant
Echo le 20 juillet bébé va bien 14mm 160bpm
Echo le 10 août bébé a bien grandi 4,6cm 180 bpm
Echo T1 07/09
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Graphitine

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Message non lu par Graphitine »

Sabrina42 a écrit : 28 janv. 2021 à 09:46 Coucou j'ai toujours pas de demande sur what apps. J'ai pris une echarpe de portage Babylonia.
Je t ai envoyé le lien du groupe par mp.
Petite quarantaine pour les 2,
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FivDo en novembre 2 minipingoo, 1J5 transféré le 4.11 => :cry:

TEC1 : 1x J5 en pleine éclosion le 6 decembre => :cry:
TEC2 : 26 juin avec patchs dès le départ et Clexane (lovenox) post-transfert.
6.7 : testpositif à 15 dpo =123
8.7 : 17 dpo = 268
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Jojo31

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Message non lu par Jojo31 »

salut les filles, comment allez vous ?
chanty tu tiens le coup ?
Melle comment s'est passé l'amnio ?

zut je viens de voir que je n'ai pas eu les "163" notifications sur whattsapp !! ???
je lis et je viens vous raconter mes derniers jours.....
2 gds de 11 et 12ans d'une 1ere union.
FIVDO gérone avec mon mari qui n'en a pas. (Moi 43, lui 31).
1er Don:15 06 2020 > 17 07 transfert de 2 j2 (2 j3 vitrifiés )>29 07 testpositif
6SA: un cœur qui bat,6mm.
9SA : 2,5cm.
T1 : tritest -> 1/10 000 !
T2 : c'est un ptit gars !
T3 : c'est un grand gars !
1er mars : Morgan est né coeurquibat

Essais bb2 à 45 ans
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Le 14 juin : testpositif
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Jojo31

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Message non lu par Jojo31 »

Bon je regarderais mes reglages de notifications ^^

j'ai été très occuppée dans ma tête et avec ma famille, bien préoccuppée....

d'abord on devait voir les parents d'etienne le week end dernier et comme ils étaient dans la famille du papa, le dimanche du retour c'était juste, donc il voulait reporter à ce week end mais j'ai dit que c'était trop tard (du coup sa mère avait proposé un test covid pour se voir quand meme)...Ben en fait heureusement qu'ils sont pas venus car on aurait tous le COVID. ya 10 jours ils ont su que le collègue du papa d'etienne (qui est urologue) a le covid...ils ont écourtés leurs vacances, en quarantaine, positifs tous les deux depuis lundi...ils ont vu la grand mère d'etienne....elle est positive...Pour le moment ses parents sont justes patraques et pertes de gout....la mamie va bien mais elle peut tjs être en incubation....Mon chéri a pas eu la forme. Surtout qu'au début le papa et ses 4 frères et soeurs ont décidé de ne rien dire à la mamie!! >< nimporte quoi, heureusement, il a réfléchit et elle a passé le test, heureusement elle l'a et pourra etre suivi dès le début...
J'ai rien dit au chéri (il a eu une grosse angoisse) mais du coup je sui bien contente d'avoir été TRES chiante en disant que je voulais plus voir personne dans la semaine du 20 janvier, et a posteriori d'avoir été très chiante pour les vacances de noel....
BREF ! : c'est la dernière ligne droite les filles, prenez soin de vous, ça n'arrive pas qu'à ceux qui font n'importe quoi, le papa d'etienne est urologue, avec un ffp2 toute la journée, il s'était fait vacciné (mais qu'une semaine avant, et il faut 3 semaines pour commencer à etre protéger! de plus ça baisse les symptomes mais la contagion n'est pas forcemment bloquée!).

Dans la foulée, jaëlle a été très mal , pleurs, susceptibilité...elle m'a écrit une lettre très dure "je suis le détritus de ma classe". Tous ses copains/copines sont dans d'autres classes, et avec les protocoles, elle les voit peu : toute la journée dans la même salle sans sortir, repas qu'avec sa classe...j'ai vu la prof principale, elle a bien compris le pb qui est exacerbé par le contexte...ça va déjà mieux....Par contre, du coup j'ai cherché dans le tel de ma fille, qui revient très fatiguée de ces deux derniers wee kend chez son père, yeux au milieu des joues, très stressée....Et ben je suis tombée de ma chaise...je savais qu'elle avait bcp de le tel mais là ...: 13h d'activités diverses en 1 week end sur son tel !!! du matin au soir (22/23h) sans quasi de trou (genre pour manger).....j'ai pu voir que son père avait mis un faux age sur son compte google, ce qui fait qu'elle n'a aucun blocage de moins de 13 ans......le week end d'avant : 10h sur son tel...
Ce week end, et bien, il y aura une matinée de sensibilisation :on va regardé ensemble ses historiques, elle va lire les sites qui donnent des repères d'utilisation des ecrans suivant les âges...et on va regarder en famille le docu "derrière nos ecrans de fumées"...puis débat au repas du midi !
je suis lasse...le papa m'a envoyé un message pour que je laisse jilyan aller sur youtube sans restrictions car "il en a marre que celui ci lui demande son téléphone en permanence"....no comment.
La prof principale de jaelle va demandé à l"infirmière de lui parler de l'utilisation saine des écrans...ça fera déjà un allié en plus...Le papa ya rien à attendre de lui...j'ai pris toutes les connexions en photo, je gardes des preuves, j'attends de revoir l'assistante sociale qui me proposait une évaluation chez le papa par les services sociaux....

Voilààààààà
bon quelquepart heureusement que les hormones font tout ressortir, j'ai bien pleuré, ragé sur le moment, et puis là je reprend du poil de la bête et je vois sur le long terme. Et puis je veux faire de la naissance du petit frère une fête, une bouffée de bonheur, de partage....
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Graphitine

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Message non lu par Graphitine »

Ohlala jojo tu n'as décidément pas gagné avec ton ex démissionnaire smilvener

Heureusement que tu es clairvoyante.

J espere que ça va aller pour la famille a Étienne, tu as été bien inspirée de dire niet pour la visite.
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Jojo31

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Message non lu par Jojo31 »

hop comme on en parlait, je suis tombée sur un artcile au sujet du post partum :

https://www.liberation.fr/france/2021/0 ... de_1818693
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floflo2810

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Message non lu par floflo2810 »

Ah mince je ne suis pas abonnée à Libé merci Jojo !
j'étais justement en train d'écouter le témoignage de cette jeune maman sur la dépression du post partum dans la Maison des maternelles vendredi. Très touchant....
Moi 38 ans / chéri 40 - essai bb1 depuis 2017 - azoospermie génétique.
FIV1: Oct.18/Biopsie testiculaire : 3 spermatozoides retrouvés = 1 J2 = notpregnant pleurrs
Fév.19 : CECOS pour demande de don
FIV2 (avec donneur) : Oct.19 :12 ovocytes = 6 embryons = 1 J5 : notpregnant pleurrs
FIV3 : Janvier 2020 : 9 ovocytes = 5 embryons = 1 J5 notpregnant pleurrs
FIV4 : Juin 2020 : 7 ovocytes = 2J2 = testpositif enfin !! pray
6.03.2021 Notre petite fille est née et a bouleversé notre vie bigheart
Juin 2023 : Essai bébé 2
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Jojo31

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Message non lu par Jojo31 »

ci dessous l'article, pas très orthodoxe comme procédé mais c'et pour la bonne cause ^^
Dans «Ceci est notre post-partum», la sociologue Illana Weizman partage son expérience personnelle afin de rendre visible la réalité de l'accouchement, et les difficultés physiques ou mentales qui peuvent l'accompagner.

Post-partum : «Quand on est mère, un seul discours est audible, celui de la plénitude»

Tout a commencé il y a près d’un an. Février 2020 : la chaîne américaine ABC censure une publicité d’une marque spécialisée dans les produits d’hygiène post-partum, dont la diffusion était prévue le soir de la cérémonie des oscars. En cause : un contenu jugé «trop explicite». Dans la publicité, une femme qui vient d’accoucher se déplace difficilement jusqu’aux toilettes, où elle connaît une miction douloureuse et change sa protection périodique. Indignée par cette censure, la mannequin américaine Ashley Graham publie sur Instagram une photo de son ventre encore arrondi, assortie de ce message : «Levez la main si vous ignoriez que vous alliez aussi devoir changer vos propres couches !» Militante féministe, doctorante en communication et en sociologie à l’université de Tel-Aviv, Illana Weizman, elle, se souvient avoir vécu ce moment comme un «séisme». Il y eut d’abord un moment de douceur en voyant la publicité incriminée : pour la première fois, était donnée à voir la réalité d’un corps après l’accouchement, ventre encore gonflé et ligne brune apparente. Mais presque aussitôt est montée en elle une forme de «rage» : pourquoi diable s’acharner à dissimuler cette réalité, commune à tant de femmes ? A son tour, la Française de 36 ans, mère d’un garçon alors âgé de 2 ans, poste des photos d’elle quelques jours après son accouchement sur les réseaux sociaux. Puis lance sur Twitter le hashtag #MonPostPartum, aux côtés de ses amies Ayla Saura, Morgane Koresh et Masha Sacré, pour libérer la parole sur la réalité pas franchement rose layette du post-partum, entre déprime, difficulté à se mouvoir, fluides corporels et douleurs diverses. Dans un essai tout juste paru (1), Illana Weizman poursuit sa démarche pédagogique en partageant son expérience personnelle pour informer les femmes, et tenter de «battre en brèche les mythes qui entourent la maternité et à renverser les tabous liés à la période du post-partum».
Quand avez-vous entendu le terme «post-partum» pour la première fois ?

Je crois que je n’étais pas tombée sur ce terme avant de vivre le mien et de l’entendre dans le champ médical, donc après la naissance. Mais ce que cela impliquait concrètement, je n’en avais quasiment pas entendu parler, ni dans mon entourage proche, ni à la maternité, ni pendant la préparation à l’accouchement. Moi-même je n’avais pas conscientisé mon propre post-partum, à cause de l’absence de représentation et de prise de parole sur le sujet. Ce qui se passe après l’accouchement est complètement invisibilisé.
Qui selon vous devrait assurer cette sensibilisation ?

En premier lieu, au moment où on tombe enceinte et que démarre un suivi à la maternité, on devrait nous en parler. De la même façon qu’on suit une préparation à l’accouchement, il en faut une au post-partum. Même si ses manifestations sont variables selon les femmes, il faut qu’elles soient au moins prévenues qu’elles pourraient passer par là. En allant plus loin, il faudrait même qu’on en parle en cours d’éducation sexuelle. Dans les cercles familiaux, c’est plus compliqué. Quand j’ai vécu mon post-partum, je n’en ai pas parlé autour de moi. Il y a une forme d’autocensure. On intègre l’idée qu’il faut répondre à ce qu’on attend de nous quand on devient mère et être ce personnage complètement contenté par la maternité, pour qui tout est fluide et naturel… Du coup, on ne se sent pas légitime à transgresser en évoquant nos difficultés, on se dit qu’on ne va pas être entendue… Moi j’avais l’impression d’être la seule à ne pas gérer. En lançant ce hashtag sur les réseaux sociaux et en faisant des recherches, j’ai compris qu’on pouvait toutes avoir des difficultés en devenant mère, à des degrés différents.

À lire aussiDépression post-partum, postes en maternité : les pistes de l’exécutif pour la petite enfance
Qu’est-ce qui a été le plus dur dans votre expérience personnelle ?

Dans les premiers temps, j’ai eu du mal à gérer certains symptômes, qui sont pourtant extrêmement courants, comme les lochies, ces pertes de sang très abondantes qui peuvent durer deux ou trois semaines. Je me revois assise sur les toilettes, le sang coulant en continu. Je pense alors que j’ai un sérieux souci de santé, parce qu’on ne m’a pas prévenue. Je ne savais rien non plus des contractions post-accouchement, quand l’utérus retrouve sa place et sa taille initiale. Je me souviens d’une nuit où je me tordais de douleur, trois ou quatre jours après la naissance. Mon mari m’a emmenée aux urgences, où on m’a expliqué ce qu’il en était comme si j’étais la dernière des idiotes, alors que je n’en avais tout bonnement jamais entendu parler. Si j’avais su à l’avance ce qui pouvait m’arriver, j’aurais pris les choses avec plus de sérénité. Mais le plus dur, et le plus long, ce sont les complications psychologiques. J’ai fait une dépression post-partum quand mon fils avait 8 mois, à force d’être comme dans un tunnel, en mode survie. Etre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec mon bébé, avoir le sommeil haché, tandis que mon mari était au travail, entraînait une charge importante sur mes épaules : celle d’être pourvoyeuse de soins pour mon enfant, centrée sur lui. Je m’oubliais complètement, j’étais déconnectée de mes besoins physiques et psychologiques. Mon corps ne m’appartenait plus. Au bout de huit mois, ça a lâché. Ça a commencé par des crises de pleurs régulières, que je cachais même à mon mari. Même si je me sens en sécurité auprès de lui, je ne voulais pas montrer l’image d’une mère défaillante.
Vous écrivez qu’on ne s’imaginerait pas envoyer quelqu’un faire du saut en parachute sans un minimum de préparation. Qu’est-ce que vous aimeriez dire à une femme qui s’apprête à sauter ?

Qu’elle se prépare à ce que ce ne soit pas un pique-nique en bord de mer. Après le lancement du hashtag, on nous a beaucoup opposé qu’on allait faire peur aux femmes ou leur passer l’envie de faire des enfants. C’est une approche infantilisante : certaines femmes font deux ou trois enfants, a priori elles savent ce qu’il en est du post-partum, et ça ne les empêche pas de s’y remettre ! Quand on a envie d’avoir un enfant, connaître ce qui va nous arriver permet au contraire de mieux nous préparer, de vivre ces épreuves plus sereinement.
Vous écrivez que «savoir, c’est pouvoir». En quoi ?

Parler de mon expérience peut contribuer à valider des discours alternatifs auprès d’autres femmes, qui pourront alors se sentir légitimées et prendre la parole si elles en ressentent le besoin. Moi, j’ai eu beaucoup de mal à le faire parce que je n’avais jamais été confrontée à des discours ambivalents ou nuancés sur la maternité. Je me souviens avoir tenté de questionner ma mère, quand mon fils avait 4 mois, pour savoir si ça avait été dur pour elle. Elle m’a répondu : «C’est merveilleux d’être mère, ce n’est que du bonheur.» Ces petites phrases sont autant d’injonctions à se taire. Quand on est mère, un seul discours est audible : celui de la plénitude. Or, on peut être très heureuse, aimer son enfant, et connaître des moments de grosses difficultés, d’aliénation, de regret de sa vie d’avant. Ça n’est pas contradictoire.
Dire ces choses revient à vos yeux à trahir son genre…

En prenant un peu de hauteur, en observant le système de la domination masculine, dans lequel les genres ont des assignations particulières, le rôle social le plus important des femmes reste la procréation. Dans ce système patriarcal, une femme qui exprime son non-désir d’enfant est regardée comme une étrangeté. Comme si ça n’était pas naturel, tout comme ça ne l’est pas d’avoir des enfants et de s’en plaindre. Inconsciemment, on intègre qu’une femme doit avoir des enfants pour accomplir sa destinée de genre. Une fois qu’on a répondu à cette injonction, il faut en plus être dans la surperformance, dans le bonheur perpétuel d’être mère…

À lire aussi«Les sages-femmes aident leurs patientes à retrouver un contrôle sur leur propre existence»
C’est une forme de productivité qu’on attend des femmes ?

Oui, et c’est ce que traduit aussi le discrédit du corps post-partum, comme s’il n’était plus utile à la société. Il est diminué, il n’est pas esthétique. On ne veut plus le regarder, car il ne répond plus aux normes : être mince, sans aspérités, sans marques… Le corps post-partum est affaissé, gonflé, des fluides fuient de partout : du sang, de l’urine, du lait… Il ne répond plus à aucune injonction faite à notre genre. Ça fait vraiment partie du tabou.
En quoi cette libération de la parole sur le post-partum rejoint-elle une nouvelle vague du féminisme ?

Les dernières vagues réaffirment la réappropriation du corps. Je mets le post-partum sur le même plan que la sexualité et la recherche du plaisir : parce qu’on n’est pas reconnues dans nos expériences corporelles, on en est dépossédées. Je crois qu’on assiste aussi à un tournant dans les cercles féministes. Devenir mère a longtemps constitué une forme de trahison, comme si on avait cédé aux injonctions du patriarcat. Aujourd’hui, on observe une force venue des mères, qui se battent pour pouvoir vivre leur choix de manière plus égalitaire.
Est-ce que ce mouvement aurait pu advenir sans #MeToo ?

#MeToo a ouvert les vannes à plein de prises de parole. C’est intéressant de voir comment différents combats au sein du féminisme, liés à la lutte contre les violences, interfèrent et se répondent. Les réseaux sociaux ne sont pas une fin en soi, mais démarrer là offre une ampleur et une spontanéité inédites. Après avoir été libérée, il faut que cette parole soit entendue, et transformée sur le plan politique, pour obtenir des réformes de la part des pouvoirs publics.
En la matière, les Pays-Bas, qui permettent aux jeunes mères de bénéficier d’une aide à domicile six à huit heures par jour, pendant huit à dix jours, font-ils figure d’exemple ?

Cette profession, appelée kraamverzorgster, n’existe que dans ce pays. Que ce soit dans l’accompagnement post-partum ou en matière de congé du coparent, on a des exemples de réussite en Europe et en dehors. On peut s’en inspirer, c’est une question de volonté politique. Si on avait un congé coparent égalitaire et remboursé de la même manière pour les deux parents, on viserait une égalité professionnelle et économique entre les hommes et les femmes à long terme. Le congé paternité à vingt-huit jours, dont seulement sept jours obligatoires, tel que récemment annoncé par le gouvernement, je ne vais pas dire que ça n’est rien, mais c’est un tout petit pas. Comme si les pères n’étaient là que pour aider dans l’inconscient collectif.

(1) Ceci est notre post-partum, éditions Marabout, 224 pages, 17,90 euros
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9SA : 2,5cm.
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Anhame

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Message non lu par Anhame »

Merci pour l'article Jojo, c'est super intéressant et je dois dire j'ai appris des choses là ^^
Je vais me renseigner davantage sur le post partum, (même si je pensais l'avoir déjà fait,) j'aime mieux savoir ce qui m'attend pour pouvoir prendre les choses avec un peu plus de recul le moment venu!

Merci encore! :smack:
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Skogkatt

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Message non lu par Skogkatt »

Merci Jojo pour la retranscription de cet article.
Il est certain qu'on n'est pas du tout assez préparées à la déflagration post-naissance. J'aime bien le podcast d'Anna Roy, la sage femme des Maternelles, pour ça. Elle aborde plusieurs sujets très importants.
J'avais retenu aussi le fameux "mois d'or". Dans certaines cultures, comme en Inde et certains pays africains je crois, les 40 jours post-naissance sont sacrés et la nouvelle mère ne doit en gros que s'occuper d'elle-même et de son bébé. C'est son entourage qui prend le relai pour tout le reste.
Tout le monde n'en ressentirait pas le besoin évidemment, mais si on proposait une organisation qui va dans ce sens, je pense qu'il y aurait un certain nombre de jeunes mamans qui apprécieraient....
Je connais une personne qui a fait une DPP et qui a tellement morflé qu'elle et son mari ne veulent surtout pas de 2e enfant :-(
Infertilité inexpliquée
3 IAC en 2019, toutes négatives
FIV 1 - janvier 2020
TEC 1 - mars 2020 notpregnant
TEC 2 - 8 juin 2020 pregnant - 15 DPO 175ui - 19 DPO - 1230 ui - 24 DPO - 9975 ui
Echo 7 SA - embryon 8mm et coeur qui bat
Echo 10 SA - embryon 3,8cm - 167 bpm
Echo T1 à 12 SA+5 - petit bébé mesure entre 6,5 et 7 cm, il bouge trop pour une mesure précise !
Echo T2 à 22 SA+5 - c'est un petit mec ! cigbleu et tout va bien ouf.
Echo T3 à 31 SA+5 - petit chat grandit bien - 1,8kg - arrivée prévue tout début mars fingers