Article du 7 février dans Paris Match : "Cancer et greffe d'ovaire : dernière naissance réussie"

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Koala

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Article du 7 février dans Paris Match : "Cancer et greffe d'ovaire : dernière naissance réussie"

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Cancer et greffe d'ovaire : dernière naissance réussie
Par Sabine de La Brosse | Publié le 07/02/2017

Le Pr Jean Parinaud* explique la technique encore peu utilisée qui permet, malgré un traitement toxique, de préserver la fertilité.

Paris Match. Dans quels cas est-on conduit à enlever préventivement un ovaire dans le but de pouvoir plus tard le greffer?
Pr Jean Parinaud. Le plus souvent avant qu'une femme ne soit traitée pour un cancer par certaines chimiothérapies (notamment celles contenant des agents alkylants) ou radiothérapies qui seront toxiques pour les ovaires et entraîneront une infertilité.

Quelles sont les conditions indispensables qui permettent d'envisager cette solution?
1. Le traitement anticancéreux à suivre doit être très toxique. 2. L'âge de la patiente ne doit pas dépasser 38 ans. Certains types de cancer ne permettent pas encore de bénéficier d'une greffe tels des cas de leucémie à cause du risque de greffer également des cellules malignes et ainsi de reproduire la maladie. De même qu'un mauvais état général.

Qui décide d'effectuer de ce prélèvement avant un traitement toxique?
Cette décision est prise par une équipe multidisciplinaire au cours d'une réunion avec la présence d'un oncologue, d'un médecin de la reproduction, d'un chirurgien et d'un pédiatre s'il s'agit d'une petite fille atteinte d'un cancer.

Même les enfants sont donc concernées?
Oui, chez ces fillettes, on va évaluer le risque futur d'infertilité après leur traitement anticancéreux et décider s'il faut préserver un ovaire que l'on n'utilisera pas avant plusieurs années. Les enfants à qui il faut laisser cette chance sont de plus en plus nombreuses : on évalue à 1 sur 1500 le nombre d'adultes guéries d'un cancer traité dans l'enfance. Donc des sujets à risque d'infertilité à cause de leur chimiothérapie.

Chez ces jeunes femmes atteintes d'un cancer et qui peuvent garder l'espoir d'une maternité, quel va être le déroulement de leur prise en charge?
Le cancérologue, avant de mettre en route le traitement, propose le dossier de la patiente à une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCA) qui existe dans tous les CHU. La décision sera prise en fonction du risque d'infertilité après le traitement. Une fois le dossier validé, la patiente est hospitalisée pendant quarante-huit heures dans le service de gynécologie pour le prélèvement sous coelioscopie de l'ovaire, qui est transmis au laboratoire de biologie de reproduction de l'hôpital et congelé. Il est conservé dans de l'azote liquide à - 196 °C. La jeune femme reçoit ensuite son traitement anticancéreux. Il faudra attendre la période de rémission pour évaluer la fonction de l'ovaire restant. Si elle est bonne, une grossesse est possible: on laisse alors faire la nature; s'il ne fonctionne plus, il faut, après avoir obtenu le feu vert de l'oncologue et de l'obstétricien, greffer l'ovaire qui a été congelé (cette décision a de nouveau été prise après une réunion pluridisciplinaire). Un examen du sperme du conjoint est pratiqué pour évaluer sa fertilité. En cas de problème, il est traité avant la greffe.
"La grossesse s'est déroulée normalement, sans complication"
Après la greffe, comment s'effectue la surveillance?
On vérifie la fonction de l'ovaire greffé par des dosages hormonaux et des échographies.

La dernière naissance dans votre service actualise cette technique de greffe. De quel cancer souffrait cette future maman?
Elle avait 26 ans et devait être traitée pour un sarcome au niveau du cou avec une chimiothérapie très toxique pour les ovaires. La grossesse s'est déroulée normalement, sans complication. L'accouchement a eu lieu par césarienne pour un simple problème de dilatation en aucun cas lié à la technique de la greffe. Aujourd'hui, la mère et l'enfant se portent bien. Cette naissance a été un succès.

Quelles complications craint-on durant cette procédure de la préservation de la fertilité?
L'ovaire greffé peut ne pas fonctionner correctement. Ainsi, dans notre service de médecine de reproduction, nous avons eu un échec et on n'en connaît pas la raison.
A votre avis, quel est l'avenir de cette technique de greffe précédant un traitement toxique pour les ovaires?
Comme les longues rémissions et les guérisons sont en hausse, cette procédure va être de plus en plus utilisée. Cette avancée constitue un formidable espoir pour toutes les jeunes femmes en désir d'enfant qui doivent recevoir un traitement anticancéreux.

* Médecin spécialiste de la reproduction au CHU de Toulouse.


[Retranscription de l'article en ligne ici ]
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