Suis-je une girouette?

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Sansan

Fivette novice
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Suis-je une girouette?

Message non lu par Sansan »

Bonjour à toutes (et tous, s'il y a des môssieurs en ligne),

Je suis nouvelle sur ces forums, même si je traîne 7 ans de stérilité avec moi et que je vais fêter mes 40 ans dans qq mois. Je me décide enfin à partager avec des personnes dans le même cas que moi pour essayer de me soulager en évacuant un peu la honte, la colère des échecs, la culpabilité de ne pas rendre mon chéri père... et trouver un peu de chaleur et de réconfort de personnes vraiment concernées (je suis entourée de pondeuses).

Alors, me voilà:
- endométriose légère (ablation d'un kyste endo à l'ovaire en 2007) + OPK + cycles courts + réserve ovarienne minuscule (<1 de mémoire)

- 1ère étape PMA avec mon précédent conjoint : 3 IAC, 0 grossesse, et 1 plaquage soudain par le conjoint le mois précédent la 1ère FIV, sans crier gare

- rencontre du prince charmant 1 an après : le vrai, comme dans les films, sauf qu'il n'a pas de cheval fringuant mais une clio pas toute jeune, c'est l'amour le beau, le pur, le vrai, je me pince tous les jours depuis 4 ans pour m'assurer que je ne rêve pas Il est au courant de mon passé depuis le début, et au bout de 2 ans d'amuur, m'annonce qu'il veut qu'on ait des mini princes et princesses

- 2ème étape PMA: au même hôpital que là où je devais faire ma 1ère FIV, plus pratique ils avaient tout le dossier, l'historique. Après examens de monsieur, tout va bien pour lui, c'est moi dont les ovaires sont tous pourris. 1ère ICSI donc, avec stimulation de cheval et top motivation. Résultat, rien du tout: seulement 3 ovocytes prelévés, mais pas l'ombre d'un embryon ensuite. On doit réclamer un debriefing à corps et à cris (hôpital public...) et payer une consultation privée (80€) avec le toubib en charge si on ne veut pas attendre ce fameux debriefing 3 mois. Verdict : vos ovaires sont vraiment trop pourris, ça ne marchera jamais chez vous, en plus vous êtes trop vieille (38 ans à l'époque), allez donc en Espagne pour un don d'ovocytes.

- 3ème étape PMA : on change notre fusil d'épaule et demandons un 2ème avis à l'hôpital américain à Neuilly (à 1h30 de chez nous et 1h15 de notre boulot, pour la praticité géographique c'est pas top), chez un méga ponte recommandé par une copine OPK qui a eu 2bb grâce à lui. Discours hyper rassurant, démenti quant aux propos de l'hôpital public, on part en confiance. On fait 1 ICSI qui donne qq ovocytes, dont un seulement acceptera "d'embryonner" . Mais test de grosses négatif 15 jours plus tard. Je me laisse 2 mois pour me remettre physiquement (ça m'épuise de cavaler d'un bout à l'autre de l'IDF gavée d'hormones), et zou, on repart gonflés à bloc pour la 2ème ICSI, avec une stimulation encore plus forte (je ne veux pas dire de betises mais je crois que c'est 300U). C'est le mois de juillet, il fait chaud, je suis à ramasser à la petite cuillère, mais méga motivée. On me ponctionne 6 ovocytes, qui donnent 2 embryons, yeees, cette fois c'est sur, ça va marcher, on aura p'tet même des jumeaux, notre rêve! Ben non, test de grossesse négatif aussi. Tout ça pour ça...

- je n'arrive pas à me remettre de ces épreuves qui se sont soldées par autant d'échecs, ni physiquement ni émotionnellement. On part 15 jours au bout du monde sur des plages de rêve (mon grand kif perso) en amoureux pour se retrouver et récupérer. Ambiance paradis honeymooners, on choisit des hôtels sans enfant pour ne pas se prendre le bonheur des autres en pleine figure, et éviter que je me mette à sangloter dans mon cocktail en voyant un bambin faire des patés de sable devant mon transat. Bien que mes kilos PMA en trop me donnent l'impression d'être une baleine échouée, j'arrive à peu près à me détendre et je rentre relativement sereine... mais sans aucune envie de repasser par une FIV, je veux toujours nos mini princes et princesses mais je bloque complètement à l'idée de me retaper le chemin de croix de la FIV, et surtout de devoir gérer un nouvel échec.

- du coup on s'autorise une pause, le temps que l'envie et la niak reviennent, tout en réfléchissant à d'autres pistes pour nos minis : le don d'ovocyte et l'adoption. Mais on n'est pas en phase sur le sujet. Et l'envie de la niak de FIV m'ont désertée. Donc on se dit qu'on restera tous les 2 et qu'on ne va pas se détruire la santé, le moral et notre amour si fort avec tout ça. Notre vie à 2 nous plait beaucoup telle qu'elle est et ça nous va TB de la conserver telle quelle. Voilà c'est acté, et c'était en début d'année. Au départ, j'étais très soulagée, comme si on m'enlevait un poids : ouf, je ne referais plus jamais ça, je ne devrais pas être rentrée chez moi ts les soirs à heure fixe pour la piqure, je ne me leverai plus ts les jours à 4h30 du mat' pour être à 7h à l'hôpital pour les controles, je n'aurais plus des malaises et bouffées de chaleur dus aux hormones, je ne mettrai plus a vie en suspens à un hypothétique bébé que tout le monde autour de moi conçoit hyyyyper facilement, je n'aurais plus cette sensation de vacuité et d'inutilité, de ratée complète de ne pas arriver à enfanter, ce que font toutes les mammifères sans y penser... j'aurai enfin une vide de DINK assumée, je pourrai me faire plaisir sans économiser pour les études des enfants, ne pas être obligée de partir en WE à centerparcs au milieu de nains braillards mal élevés (si ce sont les mêmes que ceux qu'on a croisés à Thoiry un dimanche d'avril...)

OUI mais alors... pourquoi cette sensation de soulagement n'a duré que qq semaines? Pourquoi j'ai du mal à retenir mes larmes quand je vois un bébé? Pourquoi je pleure toute la soirée après que ma nièce de 3 ans m'ai baragouiné 3 mots au téléphone? Pourquoi j'ai eu tellement de peine quand ma sœur plus jeune que moi de 6 ans m'a nnoncé qu'elle attendait son 2ème? Pourquoi je me dis que le prince charmant va se lasser de cette vie, et va vouloir des mini princes tôt ou tard, et les fera sans moi? Il m'assure du contraire et je le crois sincère, mais si moi le manque d'enfant me fait autant souffrir, je me dis que ça va le rattraper un jour aussi... Je n'ai plus de goût à rien, plus rien de ce que j'aimais ne me fait plaisir, les voyages au bout du monde sont devenus quasiment une corvée, je n'ai qu'une envie, rester sur mon canapé avec mes 2 gros chats à attendre que ça passe, mais ça ne passe pas. Je deviens flippée pour un rien, je fais des crises de claustrophobies, une horreur. Je n'ai pas le sursaut pour reprendre le contrôle de tout ça, je ne suis plus que l'ombre de moi-même, je ne me reconnais pas, et j'ai peur de ne plus redevenir la fille fraiche, enjouée et super optimiste que j'étais.

Est-ce que vous aussi, ça vous arrive? Comment gérez-vous tout cela ?

Je rêve d'en parler et d'échanger avec qqu'un d'autre qu'à un psy, juste des gens comme moi...

A bientôt j'espère

Sansan
40 ans, IO + OPK + endométriose légère
2009 3 IAC 2009 avec ex - - -
2012-3 3 ICSI avec Prince Charmant - - -
Pause PMA dps juillet 2013 car épuisée
Décision de tout arrêter définitivement en mars 2014, soulagée au début, déprimée depuis peu...
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MaRa

Fivette de bronze
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Message non lu par MaRa »

Bonjour !

Et bien quel parcours !

Je ne sais pas si je peux t'aider mais je peux au moins écouter.

Prendre la décision d'arrêter sans explorer toutes les pistes ou utiliser toutes les chances disponibles est je pense très difficile. Le doute est là. C'est bien normal.

Comment être sûre d'une décision si douloureuse ?

Il n'y a que le temps pour fermer ces années de combat et vraiment tourner la page.

Après, bien sur, tu peux changer d'avis et retenter d'avoir ces minis vous.

Personne ne peut te juger de girouette dans de telles circonstances.

Il n'y a que vous deux pour savoir ce que vous voulez faire ou pas.

Vous pouvez aussi vous faire aider. Consulter quelqu'un qui vous permettra de comprendre ce que vous ressentez et vous aider dans le choix que vous ferez.

Je ne peux que supposer tout ça car je ne suis qu'au début du parcours.

Bon courage à toi.

Tu as bien fait de venir. Ça fait du bien de se livrer.

Bonne soirée.
En PMA depuis l'été 2021 --> FIV ICSI.
Un autre parcours PMA entre 2013 et 2014 qui n'a pas abouti (séparation).


Bénévole du COLLECTIF BAMP! - Antenne du Val d'Oise (95)

Association de patients de l'AMP et de personnes infertiles
Association Loi 1901 reconnue d’intérêt général (adhésions et dons déductibles des impôts)
Témoigner, Informer et Agir sur toutes les questions relatives à l'infertilité et l'AMP en France

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https://www.bamp.fr/

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Maite

Fivette novice
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Message non lu par Maite »

Salut Sansan,
Je me suis inscrite sur ce site rien que pour te répondre. Je n'ai pas l'habitude de lire des blogs et c'est d'ailleur la première fois que je participe, mais ton histoire m'a touchée... peut être parcequ'elle ressemble un peu à la mienne et surement parceque moi aussi j'ai besoin d'en parler, à des gens comme moi...

Entourée aussi de pondeuses (que j'adore mais m... elles se sont toutes mises en même temps à pondre et ça s'arrête plus!), j'ai fait une première tentative bébé avec mon ex mari pendant plus de 2 ans (2009-2011) et même si je l'aimais énormément, son manque de support et sa "prise à la légère" on fini par casser notre couple. J'ai moi aussi eu la chance de rencontrer mon deuxième mari, qui est formidable et me soutient à fond et souffre avec moi (c'est pas que je veuille qu'il souffre mais tu comprendras surement ce que je veux dire... ;) ).

Quand on a commencé avec mon chéri, et connaissant mon histoire, ma gygy à tout de suite été d'accord pour essayé avec les IAs, mais à chacune des fois j'ai eu l'impression d'avoir ovulé deux jours avant l'insémination, jour qui coincidait avec l'injection d'ovitrelle qui stimule l'ovulation 36 hrs après (tu le sais surement mais au cas où d'autres filles, moins expérimentées que nous, lisent ce blog). Après toutes ces années de parcours, de suivre le protocol de la sécurité sociale, je suis profondément décue... j'arrète pas de me dire que les choses auraient pu se passer différemment si on avait essayé une FIV avant, au lieu d'attendre 2.5 ans... sachant que j'ai une endométriose très grave (donc IAs inutiles..)... que ma réserve était déjà très limitée (AMH <1 déja en 2010...en 2012 <0.6 et j'ose plus me faire d'examen..) et que j'avais arreté la pillule en 2007 sans trop nous protéger avec mon ex... mais j'étais confiante, de mon age surtout et ma gygy me rassurait bcp.

Après ces 3 IA, mon mari et moi sommes partie vivre au Brésil (je suis ravie que la coupe du monde soit enfin finie, marre du boucan ici à Rio) et nous avons donc commencé les traitements visant à FIV. Il s'agit du protocole court (http://www.fiv.fr/protocole-court-fiv/) donc sans agoniste GnRH, car "réserve ovarienne insuffisante" et toute le reste... après les 4 premiers traitements, on s'est bien rendu compte que je ne fais pas plus de 2 folicules sous hyper stimulations et on a donc décidé de ne plus hyperstimuler (car ça servait à rien) mais de faire un cycle "quasi normal" sans stimulation et de préléver un seul et unique ovule. "Quasi normal" car il faut que je m'injecte un antiovulatoire (Cétrotide©, Orgalutran©), à partir de 13 cms de folicule pour éviter l'ovulation (comme son nom l'indique) et donc à partir de ce moment, je stimule un peu avec Menopur (4 à 5 jours jusqu'à la ponction, donc pas bcp de piqûres) pour éviter que le folicule stagne. J'en suis donc à mon 6ième traitement, plus doux et surtout moins de déplacement, et aujourd'hui j'attend patiemment que le temps passe pour pouvoir faire ma prise de sang et avoir mes résultats (lundi 21 juillet). Je ne suis pas très confiante... j'ai toujours les même symptomes associés à la progesterone, très mal aux seins. Et en fait, j'en suis au bout de mes forces... du désespoire... des attentes (des miennes et celles des autres), des commentaires compatissants des gens qui m'aiment... et qui souffrent avec moi et qui pensent fortement à moi et blablabla... que ça va venir.. qu'il faut pas lacher... qu'il faut que je crois que je le mérite... qu'arrête de t'angoisser... imagine l'implatation... sens-la...

Quand tu disais que vous aviez décidé de ne plus essayer, j'ai, d'un coté, senti tout le soulagement dont tu nous as fait part, mais aussi l'angoisse que tu as ressenti par la suite... car ça revient, l'envie, le besoin, cette nécessité incontrolable. Moi aussi j'ai laissé tomber plusieurs fois, j'en pouvais plus, il fallait arrêter et vivre sans penser à ça... parceque finalement tout tourne autour de la PMA, les projects, les décisions, les sorties, les horaires... et finalement rien ne se passe comme on le souhaite. On a beau s'efforcer, manger mieux, arrêter de fumer, moins picoler, faire du sport, du yoga... lol, se détendre, penser à tout et à rien, mais les résultats qu'on espère n'arrivent pas. Et à coté de nous, les familles s'agrandissent, et il faut être content pour eux, et on l'est... mais ça fait tellement mal. Ma soeur ainée a aussi été diagnostiquée comme insuffisante ovarienne avec FSH élévée, elle avait 36 ans (début 2013), et essayait depuis 2 ans. On a commencé les IA en même temps, et je priais (pas litéralement) pour qu'elle y parvienne.. étant majeur que moi... en pensant qu'elle ne pourrait vivre sans enfant biologique, mais que moi si... je disais même que je préfèrrais que ça lui arrive à elle au lieu qu'à moi... Je ne savais pas encore à l'époque je j'avais vraiment bcp de problème moi aussi... et elle est tombée enceinte à la deuxième IA. Ma nièce à presque 4 mois, et je l'aime avec tout mon coeur. Mais des fois ça fait tellement mal. El je me demande, pourquoi elle et pas moi? C'est elle qui n'avait pas d'ovule... Heureusement nous ne sommes plus en France pour voir la famille et les copines avec leurs bébés, je préfère être toute seule ici, avec mon chéri :(

Tout cela pour te dire que vas-y tranquille. Tu peux décider un jour une chose, et changer d'avis par la suite. Il y aura des moments ou on sera plus fortes et il faudra les profiter pour réessayer. Mais pendant qu'on réessaye ou pas, il faut vivre comme si on en avait pas besoin, et ne rien planifier par rapport à une grossesse potencielle. Moi je me dis que je peux faire 3 à 4 FIV par an et me reposer entre temps. Mes FIV font partie de mon planning. Je m'injecte le soir et si je sort, je prends mes injections avec moi... et j'ai tellement l'habitude que je vais aux WC, n'importe où, et voilà... et je continue ma soirée sans y penser. Ma vie aujourd'hui c'est ça. J'espère que ça finira bientôt, mais sinon, je recommencerai.

Ensuite il y a les autres alternatives. Tu les connais bien. Mais elles seront toujours là le jour on tu décideras vraiment d'arrêter d'essayer. Moi a m'énerve à chaque fois que quelqu'un m'en parle, comme si on m'insultait. Et je ne sais pas trop pourquoi... et je me demande souvent pourquoi on a ce besoin si préhistorique de reproduction, pourquoi cet egoisme de vouloir un enfant biologique? Mais moi aussi je veux un bébé qui se ressemble un peu à moi... qu'il ait les yeux de son père, moi aussi je veux allaiter... moi aussi j'ai des prénoms pour mes bébés.

En tout cas, j'ai mon dossier d'adoption presque prêt. En fait, il suffit juste que j'aille le déposer, mais je n'ose pas encore. Je sens que je ne pourrais pas vivre si je n'arrive pas à être maman... à être maman biologique, et pourtant j'ai toujours voulu adopter...

J'espère te lire bientôt.

M
4 ans d'essai, 0 grossesse
Moi: 36 ans, endometriose, insuffisance ovarienne, AMH <0.6, ovulation spontanée (OS),
Lui: 38, oligosperme
2 cicles sous clomid, 3 IA
6 FIV: 2 OS et 4 ponctions (1 a 2 ovocytes) dont 3 transfèrts d'embrions
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Lailalailo

Fivette fidèle
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Message non lu par Lailalailo »

Vos messages et vos situations me touchent.

Quelle girouette? qui pourrait oser penser que tu es girouette ? personne n'est dans ta situation, chaque situation est particulière. On a toutes pris de sacrés baffes et on fait au mieux et c'est déjà énorme.

Décider d'arrêter la PMA, de ne pas aller au dela des tentatives prises en charge, de ne pas aller vers le don, ça demande un courage énorme. Parfois ce courage faiblit. Parfois, tout simplement ce n'est peut etre pas la bonne décision. Ou c'est peut etre trop tot car le doute subsiste.

On passe toute par ces questionnements dans ce parcours, surtout quand il s'allonge et s'avère chaotique.

On a le droit de changer d'avis, c'est quand même de nous , de notre couple, de notre vie qu'on parle. Une décision pareille, si elle perdure, elle est forcément plus que réfléchie, et pour cela il faut du temps. Et des discussions dans le couple. Beaucoup. Notamment pour évacuer la culpabilité de l'infertile. Et aussi car on prête souvent des idées à son conjoint qu'il n'a peut etre pas.

Pour évoquer mon cas personnel, au début du parcours je trouvait que 4 FIV remboursées ce n'était pas énorme et pensait que si ça ne suffisait pas j'irais à l'étranger pour continuer. Mais le parcours avançant, les FIV, transferts et fausses couches se multipliant, finalement je doute même d'aller jusqu'à cette FIV numéro 4 car j'arrive au bout du supportable. Mais au fond de moi, ce qui m^'arrête encore c'est ce "et si..." "et si c'était la derniere qui devait marcher? " .

Arrêter volontairement la PMA c'est une décision extrêmement courageuse. Parfois, on a aussi besoin que la "décision" vienne de l'extérieur.

Un sujet difficile qui prend aux tripes en tout cas. :cry:
Suivie à la Clinique de la Muette
Une 20aine d' embryons transférés = échecs d'implantation + FC précoces. Endométriose sévère + adénomyose + infertilité immunitaire (cellules tueuses uNK) Notre famille s'est construite via l'adoption. minipingoo
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Sansan

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Message non lu par Sansan »

Bonjour,

Merci, vraiment mille fois mercis à toutes les 3 de vos messages, ça me fait tellement de bien de vous lire. Je suis tellement à fleur de peau que j'en chiale comme une madeleine! ça ne s'arrange pas :-)

Ce sentiment de solitude et d'incompréhension, de ne pas être "normale", de voir son amour avec le conjoint ne pas se matérialiser par un petit être tout rose, cette impression d'être punis alors qu'on n'emmerde personne et qu'on est gentils tout plein, ben j'ose enfin m'avouer que c'est très lourd à porter : je me rends compte que de l'avoir trainé pendant si longtemps sans piper mot ou presque, en me disant qu'il y avait plus grave dans la vie, que j'étais déjà tellement chanceuse d'avoir mon chéri, mon âme sœur, mon tout... j'ai consciencieusement enterré ce poids dans un coin de ma tête, et là tout ça déborde et me dépasse.

Le parcours PMA m'a fait me poser plein de questions très douloureuses, du style :
- ai-je vraiment tellement envie d'un enfant, sinon ça marcherait non? ça marche bien pour plein de filles, plus âgées que moi - les fameux cas de la belle-soeur de la voisine qui a eu un enfant naturellement après 10 ans de traitements inefficaces, de la fille de la boulangère qui avait 45 ans bien sonnés à la naissance du 1er... le "Vous le méritez tellement" dont on t'abreuve Maité, je l'ai entendu et je me le dis aussi, mais force est de constater que la nature et la science se fichent complètement du mérite dans nos cas.
- si déjà je ne supporte pas physiquement ni moralement les parcours FIV, saurais-je supporter une grossesse, et après un nourrisson ?
- si c'est déjà tendu avec Chouchou pendant le parcours FIV, parce qu'on court partout et qu'on est crevés et anxieux, ça sera quoi avec un bébé qui ne fait pas ses nuits ?
tout ceci me fait fortement douter sur ma capacité à être mère, enfin une bonne mère, une mère heureuse et épanouie, avec un chéri heureux et épanoui aussi.

Ajoutons à cela mes angoisses sur le fait d'avoir un bébé en bonne santé: merci au passage à la biologiste de l'hôpital public parisien qui a réalisé notre 1ère FIV, qui nous a informés avec une absence de tact légendaire que 80% de l'issue d'une grossesse était liée à la qualité de l'ovocyte, et vu mon âge avancé, vu l'état de mes ovocytes qui sont plus encore plus vieux que moi, même avec un traitement de cheval, ce n'était pas encourageant, sachant que les "manipulations FIV" multipliaient par 2 le risque d'anormalité. Mon gynéco de l'hôpital américain ne m'a pas dit la même chose, mais il n'a pas contredit non plus la biologiste. C'est difficile de savoir où se situer dans tout ça, et en même temps, les toubibs ne sont pas madame soleil non plus (dommage!)

Du coup, je ne sais plus ce que je veux: un bébé, pas de bébé... pareil pour chouchou. C'est sûr que si demain le doc me disait "promis juré, la prochaine FIV ça marche, tu auras un bébé, il sera tout beau, tout bien comme il faut", et bien j'irais les yeux fermés, je prendrais sur mes congés pendant toute la durée du traitement pour être au mieux disponible et détendue. Mais ça, c'est dans mes rêves...

Est-ce que plusieurs échecs vous font aussi vous poser ces questions? Ou la foi et l'espoir restent-ils plus fort que tout?

Bref, tout ça met la motivation et la foi en la PMA, voire la maternité tout court, bien en berne. Dans mon cas, j'ai l'impression que ça m'a même mis moi-même en berne. J'étais effectivement tellement mal récemment que je suis allée voir mon généraliste pour lui faire part de mon désarroi et patatras, je me suis effondrée en larmes au bout de 30 secondes, elle a diagnostiquée une dépression et m'a prescrit 5 semaines d'arrêt (!! quand même!!), ça m'a quelque part un peu rassurée car j'avais enfin l'impression d'être prise au sérieux, que tout cela n'était pas qu'un caprice inassouvi. J'en profite pour dormir comme un loir, parler beaucoup avec mon chéri, et je me suis décidé à aller 2 fois par semaine chez une psy spécialiste de l'EMDR (méthode a priori miraculeuse qui travaille sur les traumatismes anciens en repartant des émotions ressenties, je vous en dirai plus quand j'aurais avancé).

Je voulais vous dire aussi un petit mot pour chacune :

Marie: bonne chance pour ton début de parcours, je croise les doigts (des mains et des pieds aussi), comment ça se passe jusque là ? Comment tu te sens? Je suis toute dispo pour écouter et échanger avec toi, je suis hyper positive quand il ne s'agit pas de mon cas!

Maité: quelle force ! Vous m'avez l'air tellement énergique et forts tous les 2: faire le choix et avoir les c... de partir au Brésil, continuer le traitement quand même, et réussir à avoir une vie normale malgré un traitement si long, je dis chapeau bas. Bravo, vraiment. Moi non plus je ne suis pas "une grosse pondeuse d'ovocytes" pour reprendre les termes de mon gynéco (il le dit de façon très affectueuse et ça me fait même sourire!), j'ai eu aussi 2 traitements courts mais il ne m'a pas proposé de "mini stim" si j'ai bien compris le traitement en plusieurs mois. ça a donné quoi? Je te comprends tellement pour le bébé biologique, moi aussi j'en voulais qui soient le beau mélange de leur papa et moi, mais j'ai si peur qu'il soit anormal du fait de mes vieux ovaires (dixit la c... de biologiste) que j'y ai presque définitivement renoncé. Je pense qu'il ne faut se forcer à rien, et que si tu ne sens pas de déposer ta demande d'adoption maintenant, ne le fais pas. Déjà tu as préparé le dossier, c'est beaucoup, laisse venir l'envie de finaliser. peut-être qu'en habitant au Brésil c'est plus facile pour adopter là-bas?

Lailalailo (j'espère que j'ai bien écrit ton pseudo!): je me reconnais exactement dans ce que tu écris : je me disais que 4 FIV remboursées ça va vite, j'en ferai d'autre financées de ma poche et si ça ne suffit pas j'irai en Espagne pour le DO. C'est fou comme les épreuves peuvent nous changer et ce qu'on croyait dur comme fer il y a un an est désormais obsolète... Je voulais te dire un enorme BRAVO à toi et à toute l'équipe de BAMP pour le super boulot que vous faites. Je vous suis attentivement depuis peu et je regrette de ne pas vous avoir connues plus tôt. J'attends avec impatience qu'une rencontre soit organisée.

J'espère vous lire bientôt

Bises
Sansan
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Message non lu par Sansan »

oups la boulette!

Désolée MaRa, je ne sais pas pourquoi je t'ai appelée Marie :shock: (une réminiscence des cours de cathé sans doute... que je n'ai jamais eus;-)

Bonne soirée

Sansan
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MaRa

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Message non lu par MaRa »

Coucou Sansan.

Contente de te voir sur le forum.

Ne t'inquiète pas pour le "Marie", je n'ai même pas tilter car c'est bien mon prénom ! Lol

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu ressens.

J'ai toujours eu l'envie d'être mère. D'aussi loin que je me souvienne. J'ai toujours pensé que la pire chose qui pourrait m'arriver serait de ne pas réussir à avoir un enfant. Et ça aussi depuis très jeune.
Sûrement parce qu'un couple très proche de moi et de mes parents n'ont jamais pu avoir le leur. Après de nombreuses fausses couches ou IMG pour pb grave. Il y a plus de 20 ans.

Ce parcours nous ronge. Il remet en question notre capacité, notre envie d'être mère. Moi aussi je me dis et si ça m'arrive parce que je ne serai pas capable d'être une bonne mère....

Le couple en prend un bon coup aussi...

Et je n'ai fait que 2 Fiv !

Ça me fait rire car je me suis dit la même chose. 4 Fiv mais c'est vraiment trop peu ! Pas grave y a l'Espagne ou la belgique. C'est sur ça marchera rapidement !

Maintenant j'ai fait deux Fiv en 6 mois et je suis épuisée physiquement et moralement. Alors je n'ose imaginer pour celles qui en sont à bien plus. Je n'ai eu qu'un transfert pour la deuxième Fiv et jamais de petits esquimaux. Mauvaise qualité embryonnaire...
J'ai mal vécu l'échec. La pds négative. On s'investit tellement que savoir que nos deux graines de vie étaient mortes en moi m'a complètement bouleversée.

Sur 14 embryons (7 par Fiv), seulement deux étaient transférables à J2.

Ton médecin a su reconnaître ta souffrance. J'espère que le psy va pouvoir t'aider. C'est vraiment une très bonne idée de le faire. J'y pense moi aussi.

Bon courage pour la suite !
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Sansan

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Message non lu par Sansan »

Cool si je ne t'ai pas vexée... je dois être omnisciente alors si j'ai deviné ton prénom (j'ai toujours envié Jean Grey des X-Men!)

Moi c'est un peu différent, je ne peux pas dire que je rêvais d'avoir des enfants. Peut-être parce que je suis l'ainée de 4 et que j'ai bien eu conscience de la charge que cela représentait : ma mère nous a gérés un peu toute seule au quotidien, mon père étant de "l'ancienne génération", du style, je ramène les sous et c'est tout (ma mère bossait à temps plein, je précise), je réclame une médaille parce que j'ai préparé une purée mousseline en un an, je ne m'arrête pas une seule fois sur la route des vacances (800km), z'aviez qu'à faire pipi avant de partir les gosses, etc. Pas Hitler, loin de là, mais pas papa Petit Ours Brun non plus. Donc depuis toute jeune, inconsciemment, une image de la maternité contradictoire avec celle de la femme pimpante et libre...
ça ne s'est pas arrangé quand j'ai commencé à fréquenter des mamans de mon âge, tout ce que j'entendais me faisait tomber de ma chaise : entre celles en galère de nounous, qui doivent jongler avec des baby-sitters de fortune ou des nounous s'avérant sans papier, celles dont le gosse est siiiii mignon et siiiiii incompris sauf de sa môman chérie parce qu'il mord tous ses copains en maternelle depuis un an et que les vilaines maitresses veulent l'obliger à voir un psy, celles qui passent l'après-midi au téléphone à prendre RDV chez le pédiatre/le dentiste/l'opthalmo pour les enfants + organiser le planning de qui va le chercher à la sortie d'école cette semaine + la liste des purées/compotes maisons à faire pour les repas du soir, celles qui rentrent d'un week-end à Center Parcs avec une migraine atroce et un budget vacances sacrément écorné, celles qui ne pouvaient plus saquer leur mec parce qu'il n'en fichait pas une à la maison depuis la naissance... rien de tout ça ne me faisait rêver, au contraire. Cela ne me donnait qu'une vision hyper négative de la maternité. La fameuse envie de maternité qu'on est censées ressentir dans nos tripes comme un besoin irrépressible me désertait.

Et puis, et puis vint le prince charmant, et son envie de mini princes/esses. Et ce ce n'est qu'après le 1er échec FIV que m'a frappé en plein cœur/désir ou plutôt manque d'enfants : le fait de me dire qu'il n'y aurait peut-être jamais de fruit de nous 2, ce petit et joli bibendum rose qu'on aurait fabriqué avec notre amour, qu'il prendrait dans ses grands bras avec les yeux tout brillants et des gestes tout doux, que je ne serrerai jamais de bébé tout chaud contre moi en me disant que c’était moitié moi et moitié mon chéri cette petite merveille… Voilà, une bonne grosse claque bien énorme, qui étouffe et dépasse et fait se sentir si impuissant… Comme une grosse tasse dans l’Atlantique… et j’ai pas encore retrouvé mon souffle, ni senti le sol sous mes pieds…

Tu sais, c’est peut-être le fait de faire « beaucoup » de FIV qui aide à avancer, à se dire qu’on a tout tenté et à faire le deuil de l’enfant qu’on n’a pas eu, parce qu’on ne pouvait pas faire plus. Moi quelque part, je me trouve pas très courageuse d’avoir arrêté après 3 FIV (2 pour la Sécu, y’a pas eu de transfert à la 1ère), c’est pas dans ma nature profonde d’arrêter en cours de route, et en même temps si je n’essaie pas tout, comment ça peut fonctionner ? C’est comme si j’étais trop égoiste pour continuer. D’où mon questionnement de motivation : est-ce que je veux vraiment un enfant ? Et ça, y’a que moi qui peux répondre…

Et ben elle a un sacré boulot la psy avec moi !!

Merci d’être là MaRa, ça fait tellement de bien d’échanger !

Sansan
40 ans, IO + OPK + endométriose légère
2009 3 IAC 2009 avec ex - - -
2012-3 3 ICSI avec Prince Charmant - - -
Pause PMA dps juillet 2013 car épuisée
Décision de tout arrêter définitivement en mars 2014, soulagée au début, déprimée depuis peu...
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MaRa

Fivette de bronze
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Message non lu par MaRa »

Pas de problème ça me fait du bien d'échanger moi aussi !

Je pense que la/le psy t'aidera, te guidera dans tes réflexions. C'est la bonne chose à faire.

Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à la question "dois-je continuer". Seulement une réponse personnelle qui demande un recherche au fond de soi.

Tu nous tiendras au courant !
En PMA depuis l'été 2021 --> FIV ICSI.
Un autre parcours PMA entre 2013 et 2014 qui n'a pas abouti (séparation).


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Maite

Fivette novice
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Message non lu par Maite »

Sansan,

Ce n'est pas parceque tu n'avais pas songé depuis toute petite à être maman que tu en es là... celle qui y a toujours rêvé de l'être ne sera ni meilleure maman ni a plus le droit ni de chance que nous d'y parvenir. Moi je n'avais jamais songé à avoir des enfants biologiques; adopter me convenait très bien et je sentais que j'allais faire quelque chose de bien. Ce n'est aussi qu'au moment on je me rend compte que j'ai des problèmes pour en avoir, que tout s'effondre et on se pose les milles et une questions. Qu'est ce que j'ai bien pu faire de mal ou à travers... moi, je me reproche d'avoir trop fait la fête par exemple... c'est de ma faute car j'ai fumé pendant 20 ans, plus les joints assez fréquemment en fac... plus l'alcohol, ou parceque je n'ai jamais fait de sport, parceque j'ai beaucoup menti, parceque j'ai fait du mal, parceque j'en voulais à mon père biologique et qu'il est décéde et il ne sera plus jamais là pour lui dire que je l'aime... On parlait déjà avant du mérite, mais en fait c'est dans notre tête. Maintenant que j'y pense, je crois que j'ai voulu avoir des enfants bio car mes amies on commencé à en avoir...et je ne sais pas si cette horloge existe ou pas mais je l'ai senti venir d'un coup. C'est comme si tout le monde escaladait une montagne et toi tu restais en bas sans pouvoir arriver ne serait-ce qu'au premier arrêt... c'est l'angoisse totale, l'incompréhension absolute, le désarroi le plus profond...car ce n'est pas logique, il n'y pas de raison! Pourquoi moi?

En ce qui concerne la possibilité de faire un bébé en mauvaise santé, je crois que la nature est bien faite et c'est pour ça qu'on n'y est toujours pas arrivé, à fin d'éviter cela. Le jour viendra où le bon ovule et le bon spermatozoide se rencontreront et feront un super bébé en bonne santé. N'est pas peur. Là il faut vraiment y croire, et avoir la foi en Dieu? L'univers? L'énergie du monde? (je ne suis vraiment pas religieuse mais je m'accroche à tout... ;) . En tout cas mon message est de ne pas avoir peur, ça ne sert à rien, tout au contraire, ça te limite, ça t'enferme dans un cercle de doutes vicieux, ça te rend grise et d'autant plus jalouse envers les autres, et pleine de rage. Il faut l'éviter la peur. L'espoire est bcp plus sage... même si cruel.

Physiquement on peut tout supporter et perso je pense que ça devient de moins en moins dure.. on s'habitue à tout, tu sais. J'en suis à ma 6ième FIV... et je le prend mieux qu'au début... bcp mieux. Le jour où tu tomberas enceinte, tous les efforts auront valu la peine et t'auras une source d'énergie inépuisable qui sera d'autant plus forte après avec la maternité.
Mais en tous cas, je crois qu'il faut penser au "maintenant", et y aller pas à pas. On ne peut passer par une FIV et en même temps angoisser par l'eco du troisième mois... on n'en est pas là.

Moi j'attend lundi pour ma prise de sang, l'espoir est là, mais la peur rôde...pourvu qu'elle ne m'attrape pas cette fois-ci...

Bon weekend les filles, et que la force soit avec vous :D
4 ans d'essai, 0 grossesse
Moi: 36 ans, endometriose, insuffisance ovarienne, AMH <0.6, ovulation spontanée (OS),
Lui: 38, oligosperme
2 cicles sous clomid, 3 IA
6 FIV: 2 OS et 4 ponctions (1 a 2 ovocytes) dont 3 transfèrts d'embrions