Je m'appelle Lia, j'ai 38 ans, je viens de me pacser avec mon chéri qui a 40 ans. Nous sommes ensemble depuis 10 ans. Nous nous aimons passionnément et avons commencé à parler Bébé, il y a ... 7 ans!
J'ai 2 beaux fils, l'un de 15 et l'autre de 18 ans. Quelque part ce sont un peu aussi mes enfants par adoption puisque je les ai connus tout petits. Mais, nous voulons notre petit bout à nous, notre enfant de l'amour.
Alors comme nous sommes tous les 2 un peu longs à la détente, c'est seulement au bout de 3 ans d'essais "couette" sans résultats que nous avons commencé à nous inquiéter. Par hasard, j'ai été prise en charge par une spécialiste PMA, reconnue dans notre région. Elle m'a fait faire toute une série de tests. A mon cher et tendre idem. Pas simple de lui faire comprendre et surtout accepter au début tout ça. Déjà que pour moi ce n'était pas facile de me dire que peut-être nous avions "un problème"! Finalement, tout ceci nous a confirmé ce que nous ressentions déjà au fond de nous... notre infertilité est: INEXPLIQUÉE! Et c'est extrêmement frustrant. Rageant. Alors on a commencé à suivre les conseils de notre "SuperDOC". Commencé a assimiler l'idée que notre parcours allait quelque peu se compliquer. Pendant ce temps là, les copines, les copains ont annoncé des grossesses, il y a eu des naissances, des petits frères, des petites sœurs ont suivi et nous... toujours rien. Les angoisses ont débuté, les crises de larmes, les jalousies, les engueulades, les doutes, les grands pétages de plomb, les réconciliations, les démonstrations d'amour et de tendresse. Puis. Enfin...l'acceptation. Il existe un parcours pour les personnes comme nous, on a la chance de pouvoir y accéder gratuitement (ou presque) en France avec de grands spécialistes: la PMA
Alors courant 2016 on s'est lancé! 1 IAC (Insémination Artificielle) pour commencer. Notre SuperDOC avait compris que nous n'étions pas encore hypers prêts pour la FIV. Résultat négatif. Ensuite, enfin notre cerveau a fini par comprendre qu'il fallait passer au niveau supérieur et nous nous sommes réveillés totalement déterminés à mener le combat de notre vie. Qui s'avère avec le recul, être plutôt une "guerre pour donner la vie".
Juin 2017 début de la 1ère FIV. 1ères galères pour déchiffrer les ordonnances, comprendre les enchainements entre les échos pelviennes, les prises de sang, les commandes de produits en pharmacie et le stress parce qu'on ne savait pas qu'il fallait anticiper tout ça! L'infirmière tous les soirs (je ne veux pas me piquer ni mon chéri) bref. Un moment étrange, fatiguant, épuisant,nouveau sous tous les angles. Je m'étais préparée psychologiquement en mode "guerrière" mais j'avoue, ce fut difficile. Pour autant, on sait pourquoi on le fait et donc on positive, on y croit, on s'en fout des moments moins drôles. On fait tout ça pour vivre le bonheur du miracle de la vie. Donc ça vaut largement toutes ces peines. 1ère FIV donc. 1ère attente des fameux 14 jours entre l'implantation et la prise de sang. Jour J. Mon estomac n'en mène pas large. C'est le début de l'été, on est mi-juillet, il fait beau. Je suis en voiture avec une copine et là, mon téléphone
. C'est le labo. Je vais savoir si le test est positif ou non dans moins de 20 secondes. Tout s'arrête. Je retiens mon souffle, je décroche et j'entends mon biologiste favori me dire "bon bein on a un taux positif mais attention, pas d'affolement, le taux est à 30. Il faut rester calme. Refaire un test dans 48h et voir si le taux double." What!!!!???? "rester calme?????" Moi, enfin, mon cerveau et moi, on a retenu qu'un mot: "POSITIF"! Je suis au 7ième ciel. Mon chéri est au 7ième ciel.20 jours plus tard je suis opérée en urgence. On m'apprend à mon réveil que j'ai fais une GEU (Grossesse Extra Utérine) le truc hyper rare en FIV. Ca tombe sur moi, sur nous. On chute donc bien bas, les parents, les amis nous remontent le moral, on se remonte, on se remet, et en Octobre 2017, hop On est à fond! C'est reparti. On nous dit (l'équipe PMA) que la GEU est certes un échec mais "c'est un élément positif". Cela veut dire que la FIV fonctionne avec nous. Alors on est à 200% prêts et convaincus que la prochaine sera la bonne. Je me mets au yoga, natation, marche, j'achète et porte à chaque instant mes pierres précieuses Cornaline (fertilité) et Amazonite (Calme et apaise). J'ai arrêté totalement la clope, lui aussi. Bref, on est bien! "Repartons pour la 2nde FIV"!. Echos, prises de sang, ponction, tête dans le cul, hormones en délire, implantation, attente. Et on arrive au jour du résultat. Estomac dans tous les sens, ça fait déjà 10 jours que je cherche en moi les signes de la grossesse. La non-arrivée de mes put*** de règles. Des jours et des nuits à y croire. Et enfin, la délivrance, appel de mon autre biologiste favori, je coupe à nouveau mon souffle, je décroche: " bon bein, c'est positif! 120, c'est bien, c'est bon signe!" Je raccroche, m'assois. Ferme les yeux. Remercie tous les êtres chers qui veillent sur moi depuis les étoiles et je suis la femme la plus heureuse de la planète. Je cours, je saute, je vole! Je suis enceinte! Je vais être maman!
Pendant 4 mois nous nageons dans le bonheur. Nous sommes bien. Apaisés, heureux. Étrangement heureux. Car mon papa vient de découvrir qu'il a un cancer. Alors, je me dis que je vais lui apporter ce bonheur. le guérir. Le faire tenir. Lui donner un petit fils ou une petite fille pour la première fois. Forcément. L'histoire ne peut que bien se finir! Nous sommes des positifs dans la famille. Mais les étoiles en ont décidé autrement. Papa est parti en Mars 2018. Je suis la dernière personne a lui avoir parlé. Je lui ai dit que je raconterai les aventures de son grand-père à notre enfant, que son papy sera toujours dans nos cœurs et veillera sur nous.
Malheureusement la tragédie ne s'est pas arrêtée là. Quelques jours après les obsèques de mon papa, nous avions le rdv tant attendu avec notre SuperDOC pour l'écho du 5ième mois.Celle où nous saurions le sexe de notre enfant. C'est aussi ce qui me faisait tenir, je m'accrochais à cette petite vie qui poussait en moi. Mon chéri ayant 2 garçons, je vous explique pas comment il rêve d'avoir une petite fille. Nous sommes dans la salle d'échographie et notre SuperDoc commence par nous apprendre que c'est..."une fille!!" Quel étrange instant. Je viens de perdre mon père et suis immensément triste, mais je porte la vie, j'apprends que j'attends une petite fille et je suis immensément heureuse. Mon chéri pleure de joie, pourtant ce n'est pas son genre. Mais, et il y a un mais. SuperDOC reste étrangement silencieuse. Elle n'est pas de nature à montrer ses sentiments mais à force, je la connais. Et quelque chose cloche. En effet. Elle nous explique que quelque chose ne va pas avec notre bébé. Je m'effondre. Je suis en larmes. Tout part en vrille totale. Elle nous envoie en urgence chez une consœur pour une autre écho, pour une confirmation de diagnostic. On ne comprend rien. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. Le lendemain soir, soit 10 jours après le décès de papa, nous apprenons l'horreur: notre petite fille a une terrible maladie "un spina bifina". Elle ne pourra jamais être heureuse jamais être indépendante. Lui donner la vie, c'est la condamner à une souffrance perpétuelle. La consœur de notre SuperDOC est une MégaDOC. Elle nous a beaucoup aidé à comprendre, à accepter, à faire un choix... irrémédiable. J'ai accouché de notre petite Lylie le 5 avril 2018 après 20h passé en salle d'accouchement. Elle s'est éteinte sans souffrir dans mon ventre. Je l'ai prise dans mes bras. Je l'ai vue, sentie, touchée. Nous avons son petit bracelet et ses empreintes. Nous avons fait notre livret de famille. Elle est et sera à jamais avec nous. Lylie, ma fille. Notre bébé.
Le mois suivant, nous avons perdu le papa de mon chéri d'un cancer. Le sort, la vie, se sont acharnés sur nous. Nous avons sombré. Nous avons perdu pieds. Les amis, la famille, nos psys nous ont secoué, soutenu, porté, accompagné (et encore aujourd'hui!). Les promesses que nous avions faites à nos pères et à notre petite nous ont permis de tenir. De revenir. Différents, certes mais nous y croyons à nouveau.
Aujourd'hui, c'est le premier jour de mon nouveau parcours de "guerrière pour la vie". Pour donner un petit frère ou une petite sœur à notre Lylie et pour que nos papas soient fiers de nous là haut. On s'est relevé, la roue doit tourner. Maintenant place au bonheur et merde à la tristesse!
Je doute? bien sûr, j'ai peur? ça oui, j'ai foi en nous? totalement. Mais je suis profondément déterminée. NOUS sommes déterminés à être heureux.
Alors voilà, si vous avez eu le courage de me lire jusque là, le parcours de chacun est unique, mais, chères combattantes (et chers combattants) pour la vie, nous avons tous la même puissance en nous, cette énergie qui nous guide. Pour vivre le miracle de notre vie.Sans jamais avoir de regrets.
Et qui sait, au bout... le bonheur!
Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Proverbe populaire
Lia
824 ui - 30/10 : 2204 ui 
essai bébé depuis Mai 2017
(0 vitrifié)
, ton mari aussi, et je vous souhaite de tout coeur de donner un petit-frère ou une petite soeur à votre Lylie 
36 ans insuffisance ovarienne amh 1,7 et fsh à 11- endomètre fin + diabétique 