nouvelle qui a besoin d'un peu d'aide

[Plumette]

Bonjour,
Je me présente, plumette 30 ans OPK. Du côté de monsieur je crois que tout vas bien.
On essaie de faire notre premier petit depuis plus d'un an et demi, la première IIU est un échec je l'ai su ce matin.
Alors voila je me suis inscrite ici parce que j'ai assez peu de personne avec qui il est facile d'échanger sur nos difficultés.
Alors je viens chercher du réconfort ici et des conseils venant de personnes qui vivent le même parcours.
Comment est ce qu'on fait pour que ça ne devienne pas une obsession au quotidien?
Comment gérer les amies et collègues enceintes?
et comment bien vivre tout ces rendez-vous, piqûres etc....

Merci à toutes celles qui voudrons bien me répondre

Beau weekend à toutes

[Mel01]

Bienvenue plumette tu est au bon endroit j'espère que tu trouveras ce que tu cherches ici. C'est compliqué pour ne pas que sa devienne une obsessions malheureusement en tout cas pour moi sa l'est et au quotidien c'est dure toute ma famille me dit pense à autre chose trouve toi d'autre projet que les enfants mais personne ne comprend.

[Plumette]

Merci beaucoup pour ta réponse Mel01! Déjà de savoir que je ne suis pas la seule ça fait du bien :)
j'espère aussi que ce site aidera, parce que l'entourage peut être trèèès maladroit. J'ai déjà essayé d'avoir d'autres projets... ça marche pas terrible...
et pour toi?

[Mel01]

Je suis tout à fait d'accord avec toi la famille est plus que maladroite, je pense vraiment que tant que tu ne subit pas la pma tu ne peux pas comprendre, pour moi avoir un enfant de l'homme que j'aime et simplement une suite logique de la vie et de savoir déjà que naturellement c'est pas possible à digéré cest compliqué. Pareil j'arrive pas a avoir d'autre projet dans ma tête il y a que sa qui est important pour moi.

[Plumette]

Bon bah on va se serrer les coudes :)
Moi la famille ça va encore, mais j'ai des amies qui ne sont pas tendres ^^ Tu as raison, tant que tu ne le vis pas tu peux pas savoir.
Tu en es ou toi?

[Laeti33]

Coucou Plumette et Bienvenue sur le forum

Tu trouveras un peu de réconfort ici, de pouvoir se "lâcher" fait du bien !

Comme dit Mel il faut vivre ce parcours pour le comprendre réellement.

De mon côté nous avons passé la barre des 3 ans d'essai ...Nous sommes aujourd'hui dans la case "infertilité inexpliquée".
Nous avons effectué 4 stimulations ovarienne par injection (gonal et ovitrelle) et bien que mon corps réagissait à chaque fois plutôt bien ça n'a été que des échecs. Notre doc nous a proposé de nous diriger vers les IAC, nous avons alors décidé de nous accorder une année de pause PMA avant de se relancer dans les montagnes russes.
Pendant 2 ans, ce projet en est devenu une obsession. J'y pensais sans cesse. Puis j'ai eu comme un électrochoc, quand nous avons commencé notre "pause PMA" j'ai commencé à ressentir le besoin de changer mes habitudes quotidiennes, d'essayer ce fameux lâcher prise. Aujourd'hui c'est un peu plus facile à vivre mais il y a tout de même ces moments plutôt difficiles (l'arrivée des coquines, les annonces ...) ce n'est plus difficile dans le sens : jalousie, envie; mais plutôt dans le sens où ça me fait plutôt comme un effet miroir : cela me rappelle que je ne suis toujours pas maman, que si ça avait marché dès le début il ou elle aurait déjà 3 ans Ca peut paraître foufou de penser ça mais c'est pourtant bien le cas.

Quand nous avons commencé les traitements, notre entourage n'était pas au courant, ils connaissaient notre projet et voyaient bien que ça prenait plus de temps que prévu ... C'est arrivée à la dernière tentative de stimulation que j'ai finis par commencer à en parler de plus en plus autours de moi. Ne plus faire semblant m'a aidé à accepter ma situation, d'avouer mes faiblesses, mes peurs, m'a permis de commencer à me sentir mieux, d'affronter cette épreuve avec plus de force. La plupart de nos amis, familles, collègues ont beaucoup de bienveillance à notre égard, d'autre en font peut-être un peu trop je dirai mais comment peuvent-ils comprendre ils ne sont pas passé par cette étape-là.

Encore une fois c'est un sacré périple, un combat mais la finalité en vaut tellement la peine. Il ne faut pas hésiter à craquer, à se mettre en colère, à se confier, à se rassurer ... à communiquer avec sa moitié, continuer d'y croire, chuter et rebondir, ne pas avoir honte au contraire être fière d'être aussi courageuse.

Agis comme tu en as envie, un ami a une parole déplacée : fais-lui comprendre. Montre toi telle que tu es, notre sac est déjà bien lourd alors ne tentons pas de le charger encore plus en essayant d'être comme-ci ou comme-ça.
Une amie t'annonce sa grossesse, ça te tord de douleurs, exprime-lui en douceur, elle ne sera que touchée et si ce n'est pas le cas essaye de l'accepter c'est qu'elle ne réalise pas et il est donc difficile d'en vouloir à la personne.

Si ça te fais mal de voir une amie ou une collègue enceinte, prends un peu de distance. Dans notre parcours il est primordial de se sentir bien. D'agir de la sorte ne veut pas systématiquement dire que tu en veux à l'autre, de cette façon tu te protèges simplement. Sois à l'écoute de toi, de ton corps, suis tes intuitions, fais tout pour te sentir au mieux.

Vous allez retenter une IAC prochainement ?

En attendant je pour nous toutes ! On va y arriver !

[Plumette]

merci mille fois pour ce message!
ça va faire un an qu'on a commencé la PMA mais à cause de la rupture de stock de clomid on a attendu 4-5 mois avant de vraiment commencer (personne n'a jugé utile de nous dire qu'on pouvais faire sans dans notre hôpital, notre doc m'avais dit de parcourir autant de pharmacies que je pouvais.... bref ) donc on a fait un essai et la notre centre est fermé pour le mois d’août, donc on laisse passer un cycle et puis on remet ça ...j'espère!

Comme toi, je ne suis pas jalouse des autres, c'est aussi ce que ça me renvoie qui pique. J'essaie de l'exprimer mais je n'ai pas beaucoup de retombées positives ^^
J'ai quand même prit la décision de ne plus cacher ma situation, dès lors que quelqu'un me demande "quand est ce que c'est notre tour" je dis la vérité et je pense que ça m'aide un peu :)

Si il y a d'autres astuces je suis preneuse ;)

et courage pour tout le monde!

[lau1912]

Bonjour,

Pour ma part, la FIV fait partie de notre vie mais ne l'a résume absolument pas. J'ai toujours su (intuition féminine ou autre....) que je devrais passer par la PMA, ce qui a été un choc c'est que le "problème" vienne de mon mari. Donc j'ai déjà passé le stade du deuil "création naturelle" depuis un certain temps.

Pour les amies enceintes, j'avoue que ça ne me pose pas plus de problème que ça. Je ne dis pas que je n'ai pas un petit pincement au cœur quand je l'apprends mais ce n'est pas au point de devoir prendre mes distances ou d'expliquer notre parcours. En même temps mes amies ne sont pas obsédée par la maternité non plus donc je présume que ça aide aussi pas mal.

Je suis d'accord avec le fait d'avoir d'autres projets que la PMA. Nous voulons acheter une maison donc c'est un gros projet dans lequel on s'investit pas mal (visite de showroom, salon...), on projette nos vacances, on va voir la famille en France, on fait des petites sorties en amoureux... En gros on parle FIV lorsqu'on a un rendez-vous médical et ça dure deux jours (en général, le temps de râler et de débriefer lol)

Il faut aussi dire qu'avec mon mari, on est très terre à terre (pas du tout rêveur ou à tirer des plans sur la comète) et on a discuté de la possibilité que ça ne marche pas et qu'on aurait jamais d'enfant très tôt. C'est vrai qu'on veut fonder une famille mais ça n'est pas non plus une obsession car nous sommes heureux ensemble et notre couple ne se résume pas et ne se résumera pas à un enfant.

Je ne peux que te conseiller d'avoir des projets, des activités sans liens avec ton parcours. Je suis persuadée que ça t'aidera...Pour la famille et amis qui ne sont pas top, je te donne un conseil: coupe la communication. Tu as des personnes qui seront d'un soutient indéfectibles et d'autres non. Il faut aussi te dire que chaque personne à sa vie et tu ne peux pas demander aux autres de s’arrêter de vivre parce que tu vis une épreuve difficile, c'est dur mais c'est malheureusement comme ça

[Laeti33]

Plumette : cette pause te permettra sûrement de digérer cette première tentative et de repartir plus confiante pour la prochaine maintenant que tu sais comment ça se passe
Pour lâcher prise je rejoins sur certain point les conseils de Lau1912. Je pense que d'avoir des projets (en dehors de bébé) est très important ! Certes bébé n'est pas encore là mais votre vie de couple, elle, continue d'avancer, d'évoluer.
Il y a quelque temps mon mari me disait "Si notre avenir c'est juste toi et moi alors ça m'ira aussi" ... Sur le moment ça m'a fait un petit pic au coeur, comme l'impression qu'il baissait les bras, après en avoir rediscuté ce n'était pas le message qu'il voulait faire passer mais tout comme l'explique Lau1912 il ne faut pas en arriver à se dire "Si pas de bébé alors notre vie est fichue". J'ai 32 ans et lui 35, nous savons que nous avons encore quelques années devant nous avant de commencer à faire le deuil de la parentalité et que la PMA peut encore nous donner quelques coups de pouces pour y arriver, mais de poser les choses, d’extérioriser nos pensées de la sorte me semple essentielle finalement. Au bout du compte le couple a pleinement conscience de ce vers quoi il va.
En plus des projets à 2, il me semble important de continuer à prendre soin de soi : avoir un (ou plusieurs) loisir(s) qui nous apaise, nous défoule, nous apporte du bien-être, les moments juste pour soi aussi sont importants car quand bébé sera bel et bien là nous ne pourrons pas dire "Si j'avais su j'en aurai profiter plus."
Les traitements, les injections, les hormones, nous font prendre du poids ce n'est pas un secret. Prendre soin de soi permet également de garder un certain contrôle là dessus : manger sainement, dans le cas où l'on aime le sport ça ne peut faire que du bien aussi.
En ce qui me concerne je me suis découverte une véritable passion pour le yoga, la méditation, la cuisine "healthy" (= cuisine saine), la sophrologie, le développement personnel, l'écriture (que j'avais délaissé), le fitness Bref, en attendant que babychou arrive nous on continue de vivre
Qu'entends-tu par le fait que tu n'as pas toujours de retombée positive de tes amis ?

Lau1912 : j'aime bien ta façon de voir et de vivre cette épreuve qu'est la FIV. Peut-être qu'un jour j'arriverai à ce stade là, à ressentir ce lâcher prise car j'ai l'impression que tu es complètement là dedans. Mais pour y arriver c'est un long chemin malgré tout. Tu en es où dans ton parcours ?

[lau1912]

On va commencer les injections ce 26 août

Mon mari et moi avons respectivement 35 et 36 ans donc je pense aussi que le recul et notre vision de notre situation sont grandement dus à nos âges parce que je ne suis plus tout jeune non plus :-s

Avant, je m’énervais pour tout et rien et au final je m’en rendais malade (migraine de stress) et dernièrement j’étais super mal au boulot au point de faire des crises d’angoisses et là j’ai dit STOP. Lors du rdv avec la psy FIV, j’ai discuté de mes angoisses liées au boulot et ça m’a fait beaucoup de bien. J'ai aussi réappris à m'affirmer avec mon nouveau chef et ça va beaucoup mieux au boulot. En gros, j'ai le sentiment d'être à nouveau moi-même et ça fait du bien

Maintenant, c’est vrai que je ne me prends plus la tête sur des problèmes sur lesquels je n’ai pas la main. Et pour la FIV, c’est pareil, hormis suivre le traitement, manger sainement… que puis-je faire ???? RIEN

Et puis, en toute honnêteté avec mon mari on s'adore, on est en bonne santé on a deux bons jobs qui nous permettent d'en profiter alors franchement on n'a vraiment pas à se plaindre et il faut dire aussi qu'on croit aussi un peu au destin donc pour nous si ça doit se faire ça se fera si pas on en fera le deuil et on avancera main dans la main comme on le fait tous les jours