J'ai rejoint ce forum pour partager mon parcours et apprendre de celui des autres, pour essayer de retrouver le moral et positiver...
Contrairement à ce que pourrait laisser penser mon pseudo, je suis mariée depuis 10 ans, j'ai 37 ans depuis peu et mon homme 44 depuis peu aussi, et j'ai commencé sérieusement (je dis sérieusement parce que j'avais déjà consulté auparavant mais sans vraiment donné suite) un parcours PMA en 2015.
A noter que je ne prend plus de contraceptif depuis plus de 10 ans et pourtant je ne suis jamais tombée enceinte
(en tout cas pas au point de m'en rendre compte), même si je n'ai pas la vie sexuelle de Rocco Siffredi LOLArrivant au constat, à 36 ans, que ça ne pouvait plus durer, j'ai décidé de prendre mon désir d'enfant en mains.... pourquoi si tard? pour différentes raisons, dont les principales ont été un début de suivi à 30 ans avec une batterie de tests qui n'a rien montré de concluant (pour moi tout était normal, pour mon homme des spermos moyens mais pas non plus catastrophiques) mais ce suivi ne m'a pas plu, j'étais dans hopital public avec le service pédiatrie et les femmes enceintes ce qui me faisait pleurer à chaque consultation, et les gynécos étaient désagréables et pas du tout encourageants donc je me suis dit que je me donnais quelques années pour laisser 'faire la nature'. Puis des soucis de couple un peu plus tard, comme on peut hélas en connaître parfois, m'ont fait reporter mon projet d'enfant le temps de reconsolider notre mariage. et voilà comment je suis arrivée à 36 ans sans m'en rendre compte
Pour mon parcours, de nouveaux tests ont conclu que j'avais quand même une insuffisance au niveau de ma réserve ovarienne, en + des spermos un peu pourris de mon mari, mais pas réellement de raison claire et nette que ça n'ai jamais marché, cependant on a été orientés vers la FIV vu mon âge et cette faiblesse ovarienne. Nous sommes suivis à la clinique du Val d'Ouest qui est très agréable au niveau humain dans ce difficile parcours de PMA.
Arrivons-en à mes essais et échecs actuels :
1ère FIV en novembre 2015, 6 ovocytes prélevés, 3 embryons, 1 transfert de 2 embryons à J3 et 0 embryon congelé1ere prise de sang positive mais à seulement 26, en plus j'avais mes règles, j'ai quand même du attendre encore 4 jours pour une seconde PDS qui a confirmé que le taux baissait et que c'était -------
2ème FIV en janvier 2016 (je voulais enchainer et ne pas rester trop longtemps sur un échec), idem 6 ovocytes prélevés, 4 embryons, 2 très beaux (dont un 'parfait') transférés à J3, pas de congelés.... Résultat PDS ------ du premier coup, et j'avais mes règles comme la dernière foisLa j'ai commencé à vraiment accuser le coup, surtout que ni le biologiste ni la gynéco n'ont trouvé normal qu'aucun de ces 4 beaux embryons n'ait réussi à s'implanter, ils m'ont vraiment mis la pression avec un sentiment évident pour moi que j'ai un GROS problème, mon corps ne veut pas de ces bébés (absurde je sais mais je n'arrive pas à me sortir ça de la tête...)
on nous represcrit une série de tests, j'ai droit à une anesthésie générale 'bonus' pour aller 'décaper' mon utérus des fois que quelque chose empêche la nidation (mais rien à part qqs polypes retirés qui visiblement n'étaient pas gênants, un traitement pour une très légère endométriose qui d'après la gynéco n'était pas en cause non plus, bref l'impression qu'on me soigne pour dire de faire quelque chose....) Idem pour mon mari qui consulte un andrologue, cure de vitamines, traitement anti-inflamatoire etc.On a droit aussi aux caryotypes histoire d'écarter l'éventualité d'une anomalie chromosomique des embryons : rien de ce côté là non plus...
3ème tentative de FIV (avant-dernière chance, déjà?) en mai 2016, l'idée est de pousser les embryons à J5 même si on en a rarement beaucoup, pour voir s'ils évoluent ou pas en milieu artificiel (voir si c'est mon utérus qui déconne en gros). Cependant le biologiste a prévu s'il y a 2 embryons 'méga top qualitée' à J3 de les transférer. S'il n'y en a qu'un seul ou aucun on pousse à J5....encore pire que les précédentes tentatives, seulement 4 ovocytes prélevés, qui donnent quand même 3 embryons mais à J3 seul 1 est 'top' donc on repousse le transfert. J5 : les 3 embryons sont toujours là mais ne sont pas au stade blasto comme prévu. on doit attendre le lendemain pour savoir mais pour moi ça sent le roussi.... à J6 : un blasto, les 2 autres n'ont pas évolués, et ce blasto ne répond pas aux critères de qualité suffisants pour un transfert, en gros pas la même de griller mon avant-dernière chance avec un blasto qui n'a quasiment aucune chance de prendre....
Retour à la case départ une fois de plus, avec en prime une probable hyperstimulation ou des kystes je ne sais pas qui vont me faire me tordre de douleur d'un ovaire, de J5 après ponction jusqu'à la fin de mes règles qui arrivent heureusement plus tôt que prévu...
J'ai RDV le 13 juin pour un bilan avec le biologiste et décision pour la suite, et le 23 juin avec la gynéco mais avec l'été et les vacances qui arrivent (pas pour moi hélas) je sent que ça va reporter le prochain essai à l'automne et je me sens d'un coup terriblement vieille !!!! depuis le début de la PMA j'ai l'impression de vieillir à vitesse grand V moi qui avant ça me croyait toujours plus jeune que mon âge...
J'ai l'impression d'avoir un utérus et des ovaires d'une femme de 50 ans, d'être à quelques mois de la ménopause, et que le bonheur d'avoir un enfant de 'nous' ne me sera jamais accordé... que ma vie n'a pas de sens ! Mon mari perd un peu espoir lui aussi et a du mal à accepter cette injustice de la nature, lui qui a toujours adoré les enfants, il se voit trop vieux pour être papa (pourtant il faut bcp plus jeune que son âge pour le coup....).
et le coup de grâce c'est ma soeur qui est tombée enceinte en 2014 et a mis au monde une adorable petite fille en 2015 (quand je commençais ma PMA), elle a seulement 2 ans et demi de moins que moi, mais est tombée enceinte le premier cycle où elle a arrêté sa pilule, elle a même mis 3 mois à s'en rendre compte car Mme a toujours eu des cycles hyper irréguliers, des absences de règles certains mois etc. Grossesse idyllique sans nausée, accouchement rapide et dans des conditions parfaites.... depuis ça je m'acharne à essayer de fabriquer un petit cousin ou une petite cousine, mais en février après l'échec de ma 2ème FIV ma soeur m'annonce qu'elle va de nouveau arrêter la pilule pour faire un 2ème enfant. Elle a 34 ans.
Le lendemain du jour où j'apprend par téléphone que ma FIV 3 ne donnera pas lieu à transfert et que mes 3 embryons seront détruits, elle me fait une visite surprise et dans la conversation 'quoi, maman ne vous a pas dit, je suis de nouveau enceinte, d'1 mois et demi d'après la PDS (en gros en arrêtant la pilule en février elle est tombée enceinte le mois d'après ! et là non plus elle ne s'en est pas rendu compte car elle a eu ses 'règles' en avril...).
J'avoue que je sais pas si le sort s'acharne sur moi mais qu'est-ce que c'est dur, si dur, de partager la joie de ses proches quand soit même on a l'impression d'être une handicapée incurable de la procréation, un échec de Dame Nature....
J'encaisse mais les larmes aux yeux, et j'espère que je pourrais grâce à ce forum entre autres positiver un peu et partager ma douleur avec d'autres femmes qui savent ce que c'est que de vivre ces épreuves. Je sais qu'il y a bien pire, que j'ai de la chance d'être en bonne santé, d'avoir des projets de famille etc. etc. mais force est de constater que la PMA nous focalise sur notre propre existence, nous rend un peu aigris face à l'injustice de notre sort, et nous rend très vulnérables... enfin moi en tout cas
35ui - 113ui - 283ui - 1740ui - 3989ui mais à 7sa+3 : Œuf clair 
Poussinette est née le 17 mars 
) je préfère faire encore un essai surtout que je ne sais pas trop où aller pour être aussi bien accueillie... si je change ce sera uniquement sur les statistiques de réussite des cliniques pour me tourner vers la 'mieux notée'.