Je suis tellement heureuse d'avoir trouvé ce forum. Je me suis inscrite en janvier mais je n'osais pas discuter.
Tellement de personnes sont passées par des épreuves plus compliquées que j'avais l'impression de ne pas être à ma place dans ce groupe. Alors c'est bon, je me lance. Et peut être que cela pourra aider aussi.
Je m'appelle Elodie, j'ai 35 ans. Je suis dans le département du CHER.
Mon parcours commence en 2008 lorsque je décide avec mon conjoint d'arrêter la pilule pour essayer bébé 1. Le temps passe, on en parle pas trop et j'attends dire qu'il faut 6 mois à peu prêt pour que le corps se remette en route.
Je commence à avoir des douleurs au ventre de plus en plus fortes chaque mois. Juste avant d'avoir mes règles mais je ne fais pas la liaison.
Le temps passe et en septembre 2009, je fais une énorme crise avec douleurs au ventre et vomissements. Direction les urgences.
Et on découvre que j'ai des kystes énormes aux ovaires. Qu'il faut que je sois opérée par coelioscopie.
Ok bon ben faut les enlever mais dans ma tête je ne voyais rien de grave en soit et qu'on allait me les enlever et puis c'était tout.
Je ne savais pas ce qui m'attendais.
On m'a expliqué qu'après l'opération. J'étais atteinte d'endométriose. Et que cette maladie pouvait porter atteinte à la fertilité. Et que cette maladie pouvait revenir et refaire des kystes... Je devais essayer d'avoir un enfant le plus tôt possible et que cela soignerai cette maladie. Mon monde s'effondre.
Je suis dans le flou total. Quelque temps après l'opération me voilà parti avec un traitement pour mettre mes ovaires aux repos pendant 6 mois. Symptômes pas très sympas. Bouffées de chaleurs, des nausées, vertiges... Et j'en passe.
Me voilà de nouveau 6 mois après le traitement, devant le gynécologue qui m'annonce qu'on va essayer naturellement pendant 1 an/ 1 an et demi, voir comment cela évolue. Donc jusqu'en 2012, j'ai étais suivi de loin par prise de sang et quelques échos pour connaître mon état.
Et plus le temps passé, plus les douleurs revenaient de plus en plus fortes chaque mois.
J'avais pleins de traitements sur la douleur qui ne servaient pas à grand chose.
Tout ça pour m'annoncer en 2012 que les kystes étaient revenus de plus belle. Et qui fallait mieux passer par une PMA.
Tout ce temps perdu, je n'arrivais pas à évaluer tout ça. Mon chéri qui est actuellement mon mari aujourd'hui, m'a soutenu avec une patience et un amour incomparable.
Nous voilà en route pour notre première PMA sur Clermont Ferrand à la clinique de la Châtaigneraie en juillet 2012.
Nous passons par des analyses sous toutes les coutures.
Octobre 2012 première Fiv en route.
Decapeptyl, Fostimon, Ovitrelle.
9 ovocytes matures
5 embryons dont 2 de bonne qualité.
Transfert 1 embryon le 22 octobre 2012 à J5.
Le 2 novembre 2012, taux positif.
Première prise de sang un taux de 84.
Deuxièmement prise de sang un taux de 114.
Un mois après un taux de 2773.
Une grossesse qui se passe bien en général. Sauf pour moi qui moralement et physiquement très fatiguée, mal au ventre, lourdeurs, mal de dos... Etc.
Ma fille arriva en juin 2013 en avance. Avec un poids de 1,620kg. Elle s'est battue et c'est l'amour de ma vie, notre princesse.
Nous sommes 3, nous passons 5 ans. Je veux profiter des instants avec ma fille.
Toujours de mon côté avec des suivis avec plusieurs gynécologues. L'endométriose est revenue.
Une pilule non stop pour ne pas avoir les douleurs des règles. Bref, un quotidien à vivre avec.
Et nous pensons à bébé 2.
Nous recontactons en 2018 la clinique la Chataigneraie pour le transfert de l'embryon conservé.
Le transfert n'a pas fonctionné.
Me revoilà avec d'autres rendez vous gynécologiques. Essayer naturellement me dit on , j'ai même changé d'alimentation en octobre 2019. Je vois une nutritionniste et j'arrête le gluten et le lactose.
Le 1er janvier 2020, je tombe malade. Une forte gastro. Et mon état me paraît bizarre. Je demande à mon médecin traitant une ordonnance pour une prise de sang.
Le 11 janvier 2020, prise de sang positive avec un taux à 7009.
Nous sommes tellement heureux.
Je commence à avoir des petites douleurs le soir même , je pense que c'est ligamentaires.
Le lendemain, des saignements, des gouttes se font voir.
J'attends le lendemain où les saignements continuent un peu plus. J'appelle donc le gynécologue qui me suit et j' arrive à avoir un rendez vous le lendemain.
J'ai pu voir à l'échographie un embryon viable et entendre son cœur battre.
Le gynécologue ne voit rien d'anormal. Pas de décollement. Tout va bien. Sauf qu'il me fait quand même la réflexion qu'il y a beaucoup de sang. Me laisse repartir.
Le soir même, les douleurs se sont accentuées.
Une nuit assez difficile. Je pensais que cela allé passer.
Le lendemain impossible de me lever tellement j'avais mal. J'ai réussi à avoir par mail une ordonnance de calmants par mon gynécologue.
Mais l'après midi, je n'ai même pas eu le temps d'aller récupérer les médicaments ou d'aller aux urgences que j'ai senti que c'était fini.
Je me retrouve avec le gynécologue pour m'annoncer que c'est fini, il n'y a plus rien.
Je suis effondrée. Je suis l'ombre de moi même. J'ai cette sensation qui me manque quelque chose. Mon corps ne va pas bien.
La semaine passe, le mois passe.
Et nous avons un rendez-vous en février au CHU Estaing de Clermont Ferrand. Un programme FIV va être mit en place pour mars 2020.
Le confinement est arrivé et a tout décalé.
Cela ne m'a pas aidé et je me consacre à ma princesse pendant ces moments là assez difficiles.
Mon médecin traitant pense que je fais une grossesse nerveuse et me donne un traitement pour éviter que mon ventre gonfle.
Nous voilà en septembre avec un nouveau rendez vous au CHU Estaing de Clermont Ferrand. Un programme FIV est mit en place de suite.
3 mois de Décapetyl, Menopur 15 jours avec suivis échographies, assez de follicules et Ovitrelle .
Ponction prévue pour le 1er Avril 2021. 2 ovocytes et 1 embryon viable .
Une appréhension lorsque je recevais les appels téléphoniques du CHU.
Transfert à J6 pour lui donner toutes ses chances, le 7 avril 2021. Je marche sur des œufs.
Première prise de sang le 15 avril 2021.
taux à 74. 
deuxième prise de sang le 17 avril 2021 . taux à 121.
troisième prise de sang le 19 avril 2021 taux à 171.
Echographie le 26 avril 2021, pensant qu'il y aurait une grossesse extra-utérine mais on ne voyait rien à l'écran.
A part un épaissement de l'endomètre au fond de l'utérus.
Aujourd'hui en tout, j'ai réaliser 7 prise de sang pour vérifier ce taux qui augment mais trop peu.
La prise de sang du 30 avril 2021 avec un taux à 484.
Les médecins ne savant pas quoi répondre, de plus je n'ai pas plus de douleurs que ça. Des sensations de points de coté en bas de ventre et lourdeurs et mal de dos. Un début de sciatique aussi coté gauche.
La patience vaut de l'or mais le stress est bien présent.
Merci pour le temps que vous avez consacré à lire. Je m'excuse pour le pavé.
J'espère que cela sera comprit , c'est la première fois que j'ose raconter, m'exprimer sur mon parcours.
En même temps que j'écris je ne sais pas pourquoi mais je ressens une honte en moi.
Je souhaite que du bonheur à vous tout(e)s.
A bientôt pour celles qui me répondront.
Moi 35 ans endométriose et kystes à l'ovaire gauche AMH 1,51 
Lui 34 RAS
le 06/06/2013 à 34sa. 
2016 
2020 
6 cycles sous stimulation Gonal f 
surtout que du côté de mon mari tout va bien, alors j'ai envie d'y croire ! 
