Reprise de l’activité d’AMP aux Antilles !

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Reprise de l’activité d’AMP aux Antilles !

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Message de ce jour sur le blog, par irouwen :

Reprise de l’activité d’AMP aux Antilles !

Article très intéressant dans le journal France-Guyane (http://www.franceguyane.fr) paru le 8 mars. Comme vous le savez pendant l’épidémie de ZIKA, l’activité d’AMP avait été complétement stoppée aux Antilles, créant le plus grand désarroi de nombreux couples infertiles.

Article très complet que nous vous invitons à lire en intégralité sur le site internet du journal :
- la reprise de l’activité d’AMP en Guadeloupe et Martinique en mars
- le projet de création d’un centre d’AMP en Guyane
- l’impact du zika sur la santé des enfants

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Crédit photo : @FranceGuyane
Le parcours, pour les couples qui s'engage dans une assistance médicale à la procréation est « long et difficile » (D R)

« Après un an de suspension dû au virus zika, l’espoir renaît pour les couples infertiles en Guyane. Dans des recommandations en date du 26 janvier, l’Agence de la biomédecine annonce que l’activité d’assistance médicale à la procréation (AMP) peut reprendre, sous certaines conditions, dans les centres de Guadeloupe et de Martinique vers lesquels se tournent plusieurs de ces couples.

La reprise de l'AMP aux Antilles autorisée fin janvier par l'Agence nationale de la biomédecine est liée à la fin officielle de l'épidémie du virus zika dans les territoires de Guyane (le 14 octobre 2016), de Guadeloupe (le 10 novembre 2016) et de Martinique (le 11 octobre 2016). Et elle concerne très directement des couples qui tentent d'avoir un enfant en Guyane car, malgré une « forte demande » , le département ne dispose plus de structure prenant en charge des fécondations in vitro (Fiv) et des inséminations artificielles depuis fin 2013 (lire par ailleurs), selon le Dr Herliche Fagla, gynécologue obstétricien qui suit les couples infertiles à l'hôpital de Cayenne.
En Guadeloupe, le Centre caribéen de médecine de la reproduction (CCMR) et le Cecos Caraïbes (Centre d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains) du CHU de Pointe-à-Pitre accueillent, en effet, chaque année « une vingtaine de couples guyanais qui viennent pour une fécondation in vitro ou pour la décongélation d'embryons afin de réaliser une implantation dans l'utérus » , précise le Dr Guillaume Joguet, chef de service. « Entre dix et vingt couples guyanais par an » sont également suivis à Fort-de-France par le laboratoire Biosanté (ex-Audenay), centre privé agréé pour les Fiv, d'après Guy Audenay, biologiste de la reproduction et responsable du centre d'AMP en Martinique.
Si aucun établissement guyanais ne pratique ni Fiv ni inséminations artificielles, le centre hospitalier Andrée-Rose- mon (Char) de Cayenne, « centre de référence pour l'AMP en Guyane » , offre cependant « quelques traitements. Nous réalisons par exemple de la chirurgie des trompes et prenons en charge des femmes qui connaissent des troubles de l'ovulation en faisant de la stimulation ovarienne. Nous nous occupons de l'infertilité pour laquelle on peut avoir une fécondation spontanée à la maison » , explique le Dr Fagla, qui travaille en étroite collaboration avec le Centre public de Pointe-à-Pitre, et reçoit en consultation « une dizaine de couples infertiles par semaine » - étant entendu que plusieurs d'entre eux reviennent en cours d'année.

UN PARCOURS LONG ET DIFFICILE


Au cours de la période d'interruption de l'activité d'AMP - suspendue en février 2016 - en Guadeloupe et en Martinique, le gynécologue du Char de Cayenne a « arrêté la stimulation ovarienne, sauf pour certains cas exceptionnels, qui concernaient des couples ayant déjà été infectés par le zika, et auxquels les risques ont bien sûr été exposés » .
« Dans le même temps, des couples ont été envoyés en Guadeloupe pour une congélation ovocytaire, et pourront bénéficier cette année d'une fécondation in vitro avec les ovo- cytes congelés » du fait de la reprise de l'AMP.
Par ailleurs, poursuit le Dr Fagla, « des bilans d'exploration ont été effectués pour comprendre les troubles d'infertilité de couples et savoir s'ils relèvent ou pas de la Fiv. » L'objectif était de ne pas perdre de temps. Car le parcours est « long et difficile » . Quand les couples sont envoyés en métropole ou aux Antilles, « ils doivent négocier des arrêts de travail avec leur employeur car ils restent entre trois semaines et un mois sur place, sachant que l'hébergement est à leurs frais » .
Puis une fois les nouvelles recommandations de l'Agence de la biomédecine rendues publiques, le praticien a « recommencé en février à envoyer des patientes vers les Antilles pour une prise en charge en AMP nécessitant l'accord des centres » .
En Guadeloupe, les équipes dirigées par le Dr Joguet ne sont pas restées non plus inactives durant la suspension de l'AMP. Il leur a été demandé « d'éviter qu'une femme soit enceinte à la suite d'un traitement médical » . Mais elles ont été « autorisées à congeler les ovules d'une centaine de femmes, dont des femmes venant de Guyane - qui fabriquaient peu d'ovules ou des ovules de mauvaise qualité - afin de préserver leur fertilité ultérieure » , selon le Dr Joguet.

AU MOINS DEUX MOIS DE RAPPORTS SEXUELS PROTÉGÉS

Si le feu vert de l'Agence de la biomédecine représente une heureuse nouvelle pour les couples guyanais désireux d'avoir un enfant, la reprise de l'AMP est liée au respect de certaines conditions face au zika, maladie due à un virus qui se transmet principalement par les moustiques (du genre a edes, ndlr) et par voie sexuelle.
« On est sortis de la phase épidémique » et le risque de contamination par voie vectorielle est devenu « faible, mais nous sommes toujours en phase de circulation virale » , note le Dr Joguet. Résultat : la gravité des conséquences de l'infection par le virus zika impose le maintien des mesures de prévention et une surveillance active des populations à risque (femmes enceintes, nourrissons).
En conséquence, l'AMP reprendra réellement en mai au CCMR de Pointe-à-Pitre. Avant toute prise en charge en médecine de la procréation, l'agence de la biomédecine recommande à tous les couples d'avoir au moins deux mois de rapports protégés par préservatif pour éviter toute contamination par voie sexuelle du partenaire. Comme le souligne le Dr Joguet, les couples comprendront que le but est « d'éviter de se retrouver le jour j avec des ovules ou des spermatozoïdes infectés par le virus » .
Pendant ces deux mois, dit-il, « nous allons effectuer des tests afin de vérifier que chacun des conjoints a été ou non en contact avec le zika à l'aide de deux techniques : la sérologie (pour savoir si des anticorps ont été fabriqués après un contact avec le virus) et la RT-PCR (permettant de mettre en évidence le virus lui-même s'il y a eu une infection récente). » Si les résultats sont négatifs, une FIV pourra être réalisée. « Mais nous prévenons quand même que le risque zéro n'existe pas » , avertit le Dr Joguet.
Du côté du laboratoire Biosanté en Martinique, les équipes doivent reprendre les Fiv et les inséminations artificielles « en mars » , d'après Guy Audenay.

Bonne nouvelle pour les couples
Les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP) comme les fécondations in vitro peuvent reprendre en Guadeloupe et en Martinique, où elles étaient interrompues depuis février 2016 en raison du virus zika. L'Agence de la biomédecine a donné son feu vert, sous conditions, fin janvier. Une décision qui ouvre à nouveau la voie à un traitement aux Antilles pour les couples infertiles en Guyane.

Zika : résultat positif pour plus de 1 600 femmes enceintes
Depuis l'émergence du Zika en Guyane, 1 650 femmes enceintes ont eu un résultat biologique positif concernant cette maladie, selon le dernier point épidémiologique du 23 février, diffusé le 6 février par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Au total, 16 foetus de mères infectées par le virus zika ont présenté des malformations cérébrales dont quatre correspondaient à une microcéphalie. En outre, le système de surveillance a permis d'identifier « six bébés de mères ayant eu une infection au virus zika pendant leur grossesse » , qui présentaient à la naissance des anomalies cérébrales. Parmi eux, trois sont nés avec une microcéphalie. Cependant, la responsabilité de l'infection dans la survenue des complications « n'est pas formellement établie pour toutes » , précise l'InVS.

Un projet « légitime » , selon le Dr Fagla
Le Dr Herliche Fagla, qui suit des couples infertiles à l'hôpital de Cayenne, a entamé la rédaction d'un projet afin que l'activité d'AMP puisse reprendre dans le département.

Depuis fin 2013, la Guyane ne possède plus de structure proposant l'activité d'assistance médicale à la procréation en dépit d'une « forte demande » , selon le Dr Herliche Fagla. L'activité a pris fin au Char de Cayenne, « lors du départ à la retraite de l'ancien chef de service de gynécologie-obstétrique » . De plus, explique-t-il, « nous ne répondions plus aux normes dans l'ancien hôpital que nous avons quitté à cette époque. La partie biologique était à ce moment-là gérée par le laboratoire privé Plénet (Labazur, ndlr) alors que le centre doit se trouver dans l'hôpital où l'on exerce l'activité » . Quand les équipes ont déménagé dans le nouveau bâtiment, « il n'a pas été construit de laboratoire pour prendre en charge l'activité d'AMP. Les locaux n'ont pas été pensés pour. »

PAS À COURT TERME

Face à cette situation, le Dr Fagla dit avoir « commencé à rédiger un projet avec un biologiste pour reprendre l'activité d'AMP en Guyane » . Mais d'après lui, ce projet ne se concrétisera pas « à court terme » . « Il faut que ce soit validé par la direction de l'hôpital, l'ARS, et trouver un espace dédié à cette activité. Il y a beaucoup de contraintes » , note le praticien qui trouverait « légitime l'existence d'un centre pratiquant l'AMP » dans le département.
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Le Dr Herliche Fagla reçoit en consultation les couples souhaitant recourir à l'AMP dans son bureau du centre hospitalier de Cayenne (D R)
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Message non lu par Scalaire »

Bonjour,
Nous sommes un couple habitant aux Antilles, malgré des analyses négatives dans le sperme du virus ZIKA après que nous ayons été infecté l' année dernière, le gynéco nous demande de rester minimum 2 mois en métropole pour envisager une FIV, alors que l' agence de biomédecine a donné le feu vert si il n'y a plus de trace du virus ? Que pouvons nous faire? Apparemment d' autres centre PMA font les fiv pour les gens venant des zones concernées par le virus? On ils le droit de nous refuser l' accès aux soins?
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Message non lu par BAMP »

Comme je vous le disais dans l'autre sujet auquel vous avez répondu, je suis désolée je n'avais pas reçu la notif de votre réponse :oops:

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