tantemaguy a écrit : ↑02 août 2021 à 12:08Oui pour nous c'était une évidence... si nous n'avions pas eu de donneuse je n'aurais sans doute jamais été enceinte... ayant la chance d'avoir notre petite princesse, sachant nos embryons de très bonne qualité et ne souhaitant pas d'autre enfant ( j'ai 44 ans), nous voulions absolument les donner et faire plaisir à d'autres couples.
Pour nous la génétique ne représente pas grand chose, notre fille aura peut être un autre enfant dans le monde qui aura la même génétique qu'elle, mais ça ne sera en aucun cas son frère ou sa sœur. Son frère est mon fils qui partage sa vie avec elle même si pourtant ils n'ont aucun lien génétique..
Je trouve assez égoïste de demander de l'aide à la science et quand notre rêve a été exaucé de jeter les embryons. Apres chacun ses choix mais c'est à mon goût pas sympa.
Tantemaguy, je trouve ça super également! C'est vrai que quand nous avons eu notre grande récolte d'embryons (qui finalement se réduit à vitesse V du fait de nos échecs) nous nous sommes posées la question. On a d'abord ri en disant qu'on allait devoir acheter un minibus Et puis on s'est dit que ça serait chouette de faire ce cadeau à des couples qui partagent nos souffrances, qui ont plus que jamais ce désir d'être parents.
Finalement quand je repense à notre parcours, on pourrait même pas essayer sans ce Mr qui veut bien donner un peu de ses petites graines, puis de tous les médecins qui nous accompagnent... Tu as complètement raison, c'est peut-être pas le tout de se servir, il faut savoir donner quand on peut :)
PS: Je pose ça là en mode réflexion philosophique :C'est aussi toute l'éthique de nos sociétés occidentales qui fait qu'on se pose dix milles questions comme ça dans ce genre de décision! il y a deux ans on a dormi dans une tribu en nouvelle calédonie où notre hôte nous a raconté que sa mère avait donné son deuxième enfant à sa belle soeur car elle ne pouvait en avoir... C'est ainsi, c'est la tradition des tribus et quand on a demandé à la mamie si ça avait pas été trop dur, elle avait pas l'air d'en avoir souffert plus que ça, au contraire. On a alors regardé ma belle soeur et mon frère pour leurs demander quand est ce qu ils s y mettaient pour nous : le fou rire Mais bref, nos pensées sont aussi complètement conditionnées par la société dans laquelle nous évoluons.